Crash en Corée du Sud: la conformité du mur en bout de piste va être examinée par les autorités

L'enquête continue en Corée du Sud pour tenter de comprendre les causes du crash d'un Boeing 737-800 de la compagnie Jeju Air le 30 décembre.
La Corée du Sud a annoncé mardi qu'elle allait examiner la réglementation concernant un mur de béton de l'aéroport international de Muan, percuté dimanche par un avion de la compagnie Jeju Air lors d'un crash qui tué 179 passagers.
Le gouvernement va "examiner les réglementations concernées et leur application", a déclaré un responsable des réglementaires aéroportuaires, Kim Hong-rak, interrogé sur la légalité d'un tel mur en béton.
Cet accident aérien qui a provoqué la mort de 179 personnes est désormais le plus meurtrier du pays. Si pour les autorités l'avion a dû atterrir en urgence, c'est à cause d'un choc avec des volatiles. La tour de contrôle de l'aéroport avait envoyé un avertissement en ce sens à l'équipage du vol à trois minutes du crash. Le pilote avait lui émis un message d'alerte avant l'atterrissage d'urgence.
Toutefois, des critiques se focalisent de plus en plus sur l'architecture de l'aéroport, et sur la présence au bout de la piste d'un mur en béton que l'avion, arrivant à grande vitesse, est venu percuter. La Corée du Sud vient d'annoncer un examen de la conformité de ce mur.
"Malgré l'urgence, l'atterrissage a été remarquablement bien exécuté", soulignait la veille un ancien pilote coréen, Kim Kwang-il, "assez contrarié" par la suite des événements.
Un obstacle "solide"
"Normalement, il n'y a pas de tel obstacle solide en bout de piste, c'est contre les standards de sécurité de l'aviation internationale recommandés par (...) l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) et l'Agence de l'Union européenne pour la sécurité aérienne (AUESA). La structure en question a fait s'écraser et s'enflammer l'avion", affirmait-il à l'AFP.
"A l'extérieur de l'aéroport, il n'y a normalement que des grillages (...) qui n'engendreraient pas de dégâts importants. L'avion aurait pu déraper plus loin et s'arrêter naturellement", continue le spécialiste, assurant n'avoir "jamais vu ce genre de structure artificielle" ailleurs.
"La plupart des passagers sont morts à cause de cet obstacle, c'est bouleversant", conclut-il, appelant les autorités aéroportuaires à rendre des comptes.