Cette association veut faire fermer l'aéroport de Saint-Étienne jugé coûteux et inutile

L'association Forez Agir estime que les collectivités locales ont versé un total de 30 millions d'euros de subventions pour l'aéroport qui reçoit moins de 4.500 passagers par an.

Un hall d'embarquement vide, un tarmac quasi-désert... à l'exception de quelques jets privés dont celui transportant les joueurs de l'AS Saint-Etienne. C'est le constat dressé par l'association Forez Agir qui réclame la fermeture de l'aéroport du chef-lieu du département de la Loire.

Situé à Andrézieux-Bouthéon, à une quinzaine de minutes du centre de Saint-Etienne, l'aéroport n'a pas de lignes régulières. Seulement quelques vols d'affaires et de loisirs ou des vols charters affretés par des compagnies étrangères l'utilisent.

En 2023, moins de 4.500 passagers ont fréquenté l'aéroport largement subventionné par les collectivités locales à hauteur de près de 1,5 million d'euros par an. Un gouffre pour le président de Forez Agir, Jérôme Peyer: "Depuis que c'est géré par les collectivités territoriales, nous avons englouté 30 millions d'euros. Il y a 12 agents qui travaillent sur ce site pour aucune ligne régulière, seulement pour faire passer quelques jets privés par mois", déplore-t-il.

Et d'ajouter: "C'est une mauvaise utilisation de l'argent public, c'est cela qui nous scandalise".

Culture IA : Aéroports, gagner du temps grâce à l'IA - 10/07

4:10

Un quart des tours de contrôle menacées en France

Mais pour François Driol, président du conseil d'exploitation de l'aéroport et maire d'Andrézieux-Bouthéon, ces subventions sont pertinentes et supportables pour les collectivités: "Il n'y a pas de raison qu'un département de 500.000 habitants avec un environnement économique comme le nôtre soit privé d'une infrastructure de ce niveau-là. C'est aussi une image de marque et de ce point de vue, les collectivités peuvent y trouver un retour sur investissement", assure-t-il.

Si une fermeture de l'aéroport n'est envisagée à l'heure actuelle, la refonte des services de la navigation aérienne de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) pourrait conduire à la fermeture d'un quart des tours de contrôle en France entre 2028 et 2035. Un projet qui inquiète particulièrement les petits aéoports régionaux, comme celui de Saint-Etienne.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco