Bagages, cheques-vacances et 15 minutes pour s'assoir: le directeur de TGV s'énerve sur le "bashing SNCF"

Plusieurs mises à jour des conditions générales de ventes de SNCF Voyageurs ont fait parler d'elles ces derniers jours. Un épisode de "bashing SNCF" d'après Alain Krakovitch, directeur TGV-Intercités de la compagnie ferroviaire, qui s'est empressé de répondre aux "fausse[s] polémique[s]" sur X.
"Les 15 minutes pour s'assoir"
Une de ces mises à jour a été repérée par l'association UFC-Que Choisir ce mardi: si un voyageur ne s'installe pas à son siège dans les 15 minutes suivant le départ du train, cela peut entrainer la perte de la réservation de cette place assise.
"La non-revendication d’une place réservée, dans les 15 minutes suivant le départ du train de la gare indiquée sur le titre de transport, pourra entraîner la perte de la réservation de la place réservée et, plus généralement, de toute place assise", peut-on en effet lire dans une mise à jour de septembre des CGV (Conditions générales de vente).
"Il fallait bien lancer une fausse nouvelle polémique… désespérant", déplore Alain Krakovitch qui justifie la mise en place de cette mesure par l'application d'une directive européenne en vigueur "depuis longtemps". Il s'agit ici de permettre à des passagers embarquant sans place (en rupture de correspondance par exemple) de pouvoir trouver un siège vacant.
Une consigne qui n'est pas nouvelle du côté de SNCF Voyageurs, qui insistait auprès de l'UFC-Que Choisir sur le fait que "l'inscription de cette pratique dans les CGV est uniquement à titre d’information." "Nos chefs de bord traitent cela facilement, mais si vous voulez, on n’offre plus ce service et laissons le siège vide", s'est offusqué Alain Krakovitch.
La fin des chèques-vacances papier
Deuxième sujet qui semble avoir agité les débats: la SNCF n'acceptera plus les chèques-vacances au format papier à partir du 1er janvier mais continuera à accepter les chèques dématérialisés. Une décision prise pour s'adapter à "l'évolution des usages", explique le groupe ferroviaire qui recense une "baisse très nette et continue de l'usage des chèques version papier".
Pourtant, d'après l'Agence nationale pour les Chèques-Vacances (ANCV), les détenteurs de chèques-vacances sont toujours 45% à utiliser la version papier lorsqu'ils veulent acheter une place dans un train. Alain Krakovitch précise toutefois que les chèques-vacances papier ne représentent que 1% des paiements de billets TGV.
Une "nouvelle politique bagages"
Enfin, depuis ce lundi 16 septembre, de nouvelles règles concernant les bagages emportés à bord des TGV Inoui et des Intercités sont appliquées. Concrètement, chaque passager peut embarquer avec deux grands bagages et un bagage à main (respectivement avec des dimensions de 70 cm x 90 cm x 50 cm et de 30 cm x 40 cm x 15 cm).
"Comme dans l’aérien en fait (voire + généreux), mais ça ne choque personne en avion de payer un surplus. Ce sont pourtant les mêmes espaces contraints, avec des consignes de sécurité forte", s'étonne Alain Krakovitch sur X.
Si un voyageur enfreint ces règles, il peut être verbalisé d'une amende de 50 euros - voire de 150 euros "en cas d’entrave à la circulation dans les couloirs, en cas d’occupation indue d'une place ou d’un espace bagages". "Nos agents doivent pouvoir préserver la sécurité de tous et tous doivent pouvoir circuler dans le TGV", défend Alain Krakovitch, tout en énumérant de nombreux abus et incivilités dans ses trains.
En juillet 2023, la SNCF avait aussi fait face à un "dossier brûlant": un chat domestique s'était fait écraser par un TGV en gare de Montparnasse, malgré les demandes des propriétaires du félin pour retarder le départ.