Avarie sur un vol Air France Paris-Nice: "Tout le monde s'est regardé, apeuré"

Mercredi, lors du vol Paris-Nice AF6622, deux systèmes hydrauliques sur trois d'un A320 d'Air France, ont subi des avaries. - -
Deux avaries simultanées ont contraint mercredi l'Airbus A320 du vol Paris-Nice AF6222 à se poser en urgence à Lyon, rapporte Nice Matin. Parti d'Orly à 17h44, l'avion a décollé normalement avant que deux des trois circuits hydrauliques qui équipent l'avion ne tombent en panne.
Le pilote informe ensuite l'équipage et les passagers qu'il va devoir procéder à un atterrissage forcé à Lyon. Au sol, les équipes de secours sont en alerte. Le pilote parvient finalement à poser l'appareil et ses 176 passagers (dont deux bébés) sains et saufs, après avoir sorti "à la manivelle" le train d'atterrissage.
Au moment de rentrer le train, "un bruit sourd"
Que s'est-il passé? D'après Julien Marchioni, 35 ans, passager du vol joint par BFMTV.com, le problème a sans doute eu lieu au moment de rentrer le train d'atterrissage. "Il y a eu un bruit de pincement métallique, un bruit hydraulique un peu sourd qui a duré une bonne minute. C'est très long dans un avion, un bruit comme ça. Tout le monde s'est regardé, un petit peu apeuré", raconte-t-il.
L'avion aurait ensuit tangué un peu avant de se diriger vers Lyon.
Contactée par BFMTV.com, Air France indique que l'aéroport de Lyon a été choisi car il était le plus proche. La procédure préconisée par Airbus pour ce genre d'avarie, celle en l'espèce, du train d'atterrissage, est de se dérouter vers l'aéroport "le plus proche".
Pleurs et position de sécurité pendant la phase d'approche
La compagnie précise aussi que les personnels (ici deux pilotes et quatre hôtesses et stewards) sont entraînés pour faire face à ce genre de situation. Julien Marchioni, le passager que nous avons joint, décrit une situation paniquée à bord. Ainsi, en sortant du cockpit la chef de cabine "bafouillait et bégayait" en faisant son annonce. "Des gens se sont mis à pleurer", explique-t-il avant de relater la phase d'approche qui s'est déroulée "en position de sécurité, les mains sur le siège de devant et la tête entre les jambes". La "position du crash" précise le passager. "On était vraiment sur un cas critique", analyse-t-il.
De son côté la compagnie, se veut plus mesurée. Air France précise aussi que les passagers ont ensuite débarqué "normalement", sans qu'aucun dispositif d'urgence (toboggans) n'ait dû être mis en œuvre. Un autre avion parti de Paris les a finalement menés à bon port. Ils sont arrivés à Nice à 23h24.