Aucun avion au départ et à l'arrivée de l'aéroport de Beauvais ce jeudi

Il n'y a aucun avion au départ et l'arrivée de l'aéroport de Beauvais ce jeudi. En cause, un nouveau mouvement des contrôleurs aériens qui vient s'ajouter à la longue liste de grèves ces dernières semaines.
"Pour la journée du jeudi 6 juin, en raison d'un mouvement social des contrôleurs aériens, le trafic aérien sera interrompu au départ et à l'arrivée de l'aéroport de Beauvais", alerte la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) sur X (ex-Twitter).
"Une partie des vols prévus à Beauvais le 6 juin pourra être transférée vers d’autres aéroports", comme Bruxelles, ajoute-t-elle néanmoins, invitant les passagers à "reporter leur voyager et à se rapprocher de leur compagnie aérienne pour connaître les modalités de (leur) vol".
60 vols annulés
Concrètement, ce sont 60 allers-retours sur la journée qui sont annulés, notamment les vols de la compagnie low cost Ryanair.
"Les passagers concernés ont reçu un e-mail les informant de leurs options de réacheminement ou de demande de remboursement", indique l'opérateur qui s'excuse "sincèrement auprès des passagers concernés pour les désagréments occasionnés par cette énième grève du contrôle aérien Français, indépendante de notre volonté".
Depuis plusieurs années, le patron de la compagnie n'a pas de mots assez durs pour critiquer la multiplication des grèves des aiguilleurs du ciel français. Il faut dire que la place géographique de la France fait que ces grèves ont de lourdes conséquences sur tout le trafic aérien européen.
Rien qu'en mai dernier, deux préavis ont été déposés, provoquant pour l'un d'entre eux 70% d'annulations de vols à Paris-Orly, et en avril, malgré un accord in extremis, les suppressions ont été très nombreuses.
Et un nouveau préavis de grève pour les journées du 11, 12 et 13 juin a été déposé par un syndicat (minoritaire) de contrôleurs aériens à l’aéroport d’Orly.
Malgré la signature d'une "trêve olympique" avec le principal syndicat des aiguilleurs du ciel, d'autres organisations multiplient les mouvements, ici pour contester la réforme du secteur, là pour les effectifs.
Ces grèves à répétition pèsent sur l'activité des aéroports, des compagnies aériennes et sur le tourisme français en général. Dans une lettre ouverte, le Syndicat des entreprises du tour operating (Seto), les Entreprises du Voyage (EdV) et la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) ne cachent pas leur colère.
La France a été en 2023 le principal contributeur aux retards ATC (dus aux grèves des contrôleurs aériens) en Europe à hauteur de 37%.