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Anne Hidalgo cherche un remplaçant à Autolib’

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La maire de Paris réunit ce lundi les constructeurs automobiles afin de trouver des alternatives à Autolib’. En sévère déficit, le service d’autopartage du groupe Bolloré a présenté une facture salée aux collectivités.

La page Autolib' est-elle déjà tournée? Ce lundi, la maire PS de Paris Anne Hidalgo se penche en tout cas sur des alternatives au service d'autopartage Autolib', en grave déficit. Autour d'elle, la maire de Paris réunit des constructeurs automobiles dont Renault et PSA ainsi que plusieurs start-up. Le but de la réunion est de "discuter de l'avenir de l'autopartage", selon une porte-parole de la mairie, confirmant une information des Echos.

L'exécutif parisien est en froid avec le groupe Bolloré depuis que celui-ci lui a demandé, ainsi qu'aux autres collectivités utilisatrices du service, d'éponger la majorité de la dette d'Autolib' - 293,6 millions d'euros d'ici à la fin de la concession avec la mairie, en 2023, d'après les services de l'industriel breton.

Le contrat d'exploitation d'Autolib' prévoit que le concessionnaire apure une dette maximale de 60 millions d'euros. Vincent Bolloré a demandé aux pouvoirs publics de payer 46 millions d'euros par an pour combler le reste du gouffre budgétaire. Une exigence "abracadabrantesque" pour Anne Hidalgo, qui a promis d'"expertiser le pourquoi de cette somme". Contactée lundi matin, la mairie de Paris confirmait cependant l'absence d'"avancées récentes" sur la question de la dette.

Quelles alternatives? 

Les constructeurs invités à la mairie de Paris pourraient proposer des alternatives au service d'autopartage qui s'est avéré coûteux. Certains sont déjà positionnés sur le marché comme PSA installé à Madrid et Lisbonne avec un service en free floating, sans stationnement en borne. Le groupe pourrait proposer la mise en place de 1.000 voitures en libre-service dans Paris intra-muros.

Du côté de Renault, le constructeur a aussi installé à Madrid un service de véhicules électriques en autopartage baptisé Zity qui pourrait séduire Paris. La marque propose d'ores et déjà avec Renault Mobility un service de location en libre-service de véhicules allant de la citadine à l'utilitaire. Les constructeurs BMW et Daimler sont aussi positionnés sur le terrain des voitures en free-floating à l'étranger. 

Des services déjà présents pourraient également profiter d'un retrait d'Autolib' pour se développer dans la capitale, comme Zipcar, Communauto ou encore Ubeeqo, filiale d'Europcar. 

Carole Blanchard avec AFP