Accessibilité, énergies propres… Comment l'aéroport d'Orly compte se transformer d'ici 2035

Le groupe ADP entend faire de Paris-Orly un nouveau modèle d'aménagement aéroportuaire avec un accent fort sur les modalités douces et les énergies propres. Les transformations doivent s'achever en 2035.

C'est l'un des grands projets au long cours mené par ADP (Aéroports de Paris): la profonde transformation de l'aéroport d'Orly au sud de Paris. Le projet "Orly 2035" se présente comme un nouveau modèle d'aménagement aéroportuaire avec un accent fort sur les modalités douces, la réduction de la place de la voiture et les énergies propres.

"Il s’inscrit dans la feuille de route 2025 Pioneers avec laquelle les aéroports deviennent des hubs de solutions de mobilité et d’énergies propres et sont projetés dans l’avenir grâce à une densification des infrastructures existantes", explique ADP.

Concernant la réduction des émissions de CO2, les objectifs pour 2030 sont ambitieux: 0 émission de CO2 nette au sol, 30% de surfaces dédiées à la biodiversité, -40% sur les consommations d’électricité, de chaud et de froid dans les aérogares.

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Transformation d'Orlyval?

Du côté de la baisse du nombre de voitures, ADP propose de bâtir "un transport collectif en site propre, interne à la plateforme, pour desservir les terminaux et faciliter l’accès aux différentes zones d’activité". En transformant la navette Orlyval par exemple? "Les solutions techniques qui recueillent le plus d’avis favorables sont le tramway, mais aussi l'utilisation et le maintien de l'Orlyval", indique ADP.

Le groupe compte également s'appuyer sur l’arrivée de la ligne 14 du métro (elle dessert Orly depuis cet été), puis l’arrivée de la ligne 18 en 2027 et le prolongement du tramway T7 en 2029. À terme, 60% des passagers utiliseront les transports collectifs, soit deux fois plus qu'en 2019, vise ADP.

Il s'agira également de proposer une amélioration de la qualité de service. La proposition? Une nouvelle salle d’embarquement à Orly 2, qui va transformer six accès aux avions desservis aujourd'hui par bus en accès par passerelle. 90% des avions seront accessibles directement contre 56% aujourd'hui.

Plus de passagers pour autant d'avions

Pour parvenir à ces objectifs, ADP a joué la carte de la concertation multiple autour de ses propositions. "Grâce à un calendrier soutenu et des modes de participation multiples, la concertation a atteint son objectif: toucher un large public et obtenir une grande diversité de points de vue, de la part des riverains, des salariés de la plateforme, mais aussi des représentants des territoires et des acteurs économiques", détaille ADP.

Pas moins de 10.335 avis ont été collectés sur les différentes thématiques, essentiellement sur les questions "Mobilités décarbonés et fluidité des accès". L'idée d'un transport collectif en site propre, interne à la plateforme, a par exemple été plébiscitée.

Toutes ces transformations doivent permettre à Paris-Orly d'être en capacité en 2035 d’accueillir 16% de passagers en plus par rapport à 2023. Soit 37,5 millions de passagers annuels contre 32,3 millions en 2023, le tout sans mouvements supplémentaires d'avions (229.000 par an).

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Des rendez-vous annuels

Alors que cette phase de concertation est achevée, ADP détaille aujourd'hui les prochaines étapes du projet.

"Des évolutions ont déjà été actées à la suite des échanges pendant la concertation. Un rendez-vous annuel se tiendra avec les principales parties prenantes pour faire le point sur les évolutions du projet et assurer un suivi transparent et mesurable des engagements pris", indique le groupe.

Fin 2025, ADP en dira plus sur les questions de transports et d'accès mais aussi sur "les aménagements et services qui répondent aux besoins de ce public spécifique et le plan de rénovation des parcours passagers existants d’Orly 1B et Orly 3".

Du côté des énergies, ADP va initier la création avec la Fondation Paris-Saclay "de la première chaire de captation CO2 aéroportuaire en France, pour faire de la recherche et développement et des expérimentations". Dans le même temps, la baisse de l’éclairage nocturne en piste est acté.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business