Suez "a un mois pour se mettre d'accord avec Veolia"

Petit à petit, Veolia et Suez avancent l'un vers l'autre. Il y a deux semaines, Veolia a fait un pas important et accepte désormais, dans le cadre de son offre publique d'achat (OPA), que Suez conserve l'ensemble de ses activités en France, que ce soit dans l'eau et les déchets. Mais Suez refusait cette option si cela devait le priver de ses filiales en croissance à l'international, alors que la France est un marché mature.
En retour, Suez et son allié, le fonds français Ardian, ont proposé dimanche de conserver, en plus de la France, les activités américaines. L'offre d'Ardian est un nouveau pas en avant. "Suez accepte de vendre à Veolia ses filiales clés à l'étranger comme en Espagne, au Chili ou en Australie", décrypte ainsi auprès de BFM Business un négociateur clé du dossier. Comme quoi, les deux groupes sont d'accord sur l'avenir du périmètre français qui restera chez Suez. Les négociations se concentrent désormais sur les activités internationales que les deux groupes se partageront. Le président de Suez, Philippe Varin, assure que cette proposition peut encore être discutée. La porte reste donc ouverte pour continuer à négocier.
Dans ces négociations, "Suez a gardé une ligne conductrice très importante, qui est le respect de ses parties prenantes: être capable de trouver une solution qui non seulement respecte nos actionnaires mais aussi nos clients et nos salariés. Nous y sommes allés par étapes: une étape très importante a été franchie en début d’année quand nous avons convaincu deux fonds d’investissement de nous accompagner", a commenté ce jeudi Bertrand Camus, directeur Général de Suez, qui était invité de Good Morning Business ce jeudi 25 mars.
"Je pense que le timing est tout à fait suffisant"
Mais que se passera-t-il si Suez et Veolia n'arrivent pas à se mettre d'accord? Et si Veolia veut aller jusqu'au bout de son OPA sans accord avec la direction de Suez?
"Ce qui a été annoncé, c'est priorité à la négociation, dans un calendrier qui a été établi jusqu'au 20 avril, plus jusqu'au 5 mai éventuellement. On a un mois pour se mettre d'accord, je pense que le timing est tout à fait suffisant: on se connaît, on connaît les entreprises, on connaît les périmètres. C'est l'intérêt des deux entreprises d'en sortir avec une solution négociée", a expliqué Bertrand Camus sur BFM Business.