Microsoft: le PDG a touché 84,3 millions de dollars en 2014

Le patron de Microsoft a commis un impair en conseillant aux femmes de ne pas réclamer d'augmentation. - Justin Sullivan - Getty Images North America - AFP
Est-ce à son karma que Satya Nadella doit son salaire? Le PDG de Microsoft, qui avait conseillé aux femmes de ne pas demander d'augmentation de salaires mais de se fier à leur karma, a reçu 84,3 millions de dollars en 2014, selon un document transmis lundi aux autorités boursières à New York.
Pour l'exercice fiscal 2013/2014, Satya Nadella, 47 ans, a perçu un salaire de base de 919.000 dollars et un bonus de 3,6 millions de dollars. A cela s'ajoutent, 59,18 millions de stock-options d'une valeur de 79,8 millions de dollars. Mais il ne pourra pas exercer ses stock-options avant 2019. Ses prédecesseurs Bill Gates et Steve Balmer ne touchaient pas de bonus en stock-options. Il faut dire que, contrairement à Satya Nadella, ils avaient des millions de dollars en actions de Microsoft.
Passé ce versement massif de stock-option, en 2015, Satya Nadella ne devrait toucher que 18 millions de dollars, divisés en un salaire de base de 1,2 million, un bonus de 3,6 millions au maximum et des actions pour un montant de 13,2 millions.
Satya Nadella a déjà dû s'excuser plusieurs fois
La diffusion du montant de son salaire et bonus, tombe au plus mal pour le nouveau PDG de Microsoft. Depuis une dizaine de jours, la polémique autour du salaire des femmes suit le nouveau PDG de Microsoft, qui avait succédé à Steve Balmer à la tête du géant des logiciels américains en février.
Début octobre, lors d'une conférence dans l'Arizona, au sud-ouest des Etats-Unis, sur les femmes et l'informatique, une femme lui avait demandé des conseils pour toutes celles qui voudraient avancer dans leur carrière mais restent mal à l'aise pour réclamer une hausse de salaire.
Satya Nadella avait répondu que les femmes devaient faire confiance au "système qui en fait vous accordera au fur et à mesure les bonnes hausses (de salaire)".
Il avait même ajouté que les femmes qui ne demandaient pas de hausse de salaire avaient un "superpouvoir" sous la forme d'un "bon karma, qui reviendra". La remarque, en plein débat sur les inégalités salariales aux Etats-Unis, n'était pas passée du tout. Depuis, le chef de Microsoft s'est excusé plusieurs fois.