BFM Business
Services

A Paris, Uber Eats se lance dans la vente à emporter

-

- - Uber Eats

Dès ce mardi 12 mars, Uber Eats propose aux Parisiens de choisir entre la livraison à domicile et la vente à emporter. Ce nouveau service est en test dans quelques villes américaines et Paris est la première hors de Etats-Unis où l'expérience est tentée.

Retour aux fondamentaux. Après avoir fait de la livraison à domicile le pilier de ses services, Uber Eats s'apprête à tester un autre méthode: la vente à emporter. L'appli proposera donc aux clients d'aller chercher leur repas dans l'établissement qui l'a préparé. Un peu comme les pizzerias le font depuis longtemps.

Actuellement testée dans quelques villes américaines (Austin, Dallas, Phoenix et San Diego), cette version Food du "click and collect" va tenter de séduire Paris, qui est la première ville hors des Etats-Unis à se lancer dans cette voie. Selon Uber Eats, 500 restaurants basés dans Paris et dans le quartier de la Défense ont accepté de tenter l'expérience, soit 10% des établissements partenaires de l'appli.

"Nous voulons continuer à soutenir la croissance de l'industrie de la restauration et offrir aux restaurants le plus d’opportunités de développement possibles", explique Stéphane Ficaja, directeur général d'Uber Eats pour la France, la Suisse et la Belgique.

Une révision de la commission de 30%

Pour les établissements partenaire et les clients, ce nouveau service va changer les règles à leur avantage. Le "click and collect" va conduire à la suppression du forfait de 2,50 euros qui est prélevé pour financer la livraison.

Reste à savoir quel effet aura la vente à emporter sur la commission de 30% que payent les restaurateurs. Pour le moment, Uber ne précise rien. Selon Stéphane Ficaja, elle devrait baisser sans préciser le nouveau pourcentage. "C’est une phase de test", a expliqué Uber Eats à BFMTV.com. "Nous sommes en train de déterminer cela avec les restaurants et les retours qu’ils auront".

Hasard ou coïncidence, ce test arrive quelques jours après une décision du conseil de prud'hommes de Paris qui a requalifié en CDI les contrats liant deux coursiers à vélo à la société de livraison de repas Take Eat Easy, société aujourd’hui liquidée. L'entreprise a été condamné à verser des salaires et des dommages et intérêts. En novembre 2018 à Paris, la cour de cassation a décidé de requalifier le contrat commercial d’un ancien livreur de Take Eat Easy en contrat de travail.

Pascal Samama