Sanofi, Crédit lyonnais et Basic Fit écopent de lourdes amendes pour des "retards dans le paiement des factures" de leurs fournisseurs

Le groupe pharmaceutique Sanofi, la banque Crédit lyonnais (LCL) et la chaîne de salles de sport Basic Fit ont reçu des amendes pour "des retards dans le paiement des factures" de leurs fournisseurs, a indiqué ce lundi 25 août la DGCCRF sur son site. Ces amendes s'élèvent à 1,65 million d'euros pour Sanofi, 1,5 million d'euros pour LCL (filiale de Crédit agricole SA) et à 410.000 euros pour Basic Fit, précise la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.
Début août, plusieurs amendes contre des entreprises françaises fondées sur les mêmes motifs avaient déjà été rendues publiques par la DGCCRF. Fnac Darty et Cdiscount s'étaient vu infliger respectivement 3,9 millions d'euros et 2,1 millions d'euros d'amende par la DGCCRF pour des retards de paiement envers leurs fournisseurs, de même que l'opérateur de télécommunications SFR (860.000 euros).
De plus en plus de retards de paiement
Problème récurrent, ces retards de paiement interentreprises ont encore augmenté en 2024, et se sont dégradés "de manière significative en France", repassant "au-dessus de la moyenne européenne", avait indiqué début juillet la Banque de France.
"Seules 50% des grandes entreprises paient aujourd'hui sans retard. En l'absence de ces retards, les PME auraient bénéficié de 15 milliards d'euros de trésorerie supplémentaire en 2024", avait précisé la Banque de France.
Face à ce qui constitue parfois des trous conséquents dans la trésorerie de certaines PME, le montant maximal actuel de l'amende est jugé insuffisamment dissuasif par l'exécutif. Mi-juillet, le Premier ministre, François Bayrou, avait annoncé qu'il souhaitait durcir les sanctions en imposant aux entreprises qui tardent à payer leurs partenaires commerciaux une punition financière pouvant aller "jusqu'à 1% du chiffre d'affaires", afin de "mettre fin à des pratiques qui fragilisent [le] tissu économique". Les médiateurs de l'entreprise et du crédit s'étaient également prononcés plus tôt dans l'année en faveur d'une telle mesure.