Retards de paiement: Unilever France écope d'une amende de 2 millions d'euros

Une amende de 2 millions d'euros a été infligée au géant de l'agroalimentaire et des produits d'hygiène Unilever en France en raison de "retards dans le paiement des factures de ses fournisseurs", a annoncé ce lundi la Répression des fraudes (DGCCRF) sur son site internet.
L'amende ciblant Unilever France a été prononcée par la Direction régionale et interdépartementale de l'économie, de l'emploi, du travail, et des solidarités (DRIEETS) d'Ile-de-France. Elle fait suite à une enquête lancée par la DGCCRF "sur le respect des règles du Code de commerce en matière de délais de paiement", précise sur son site le service dépendant du ministère de l'Economie.
Plus de 1800 amendes administratives notifiées depuis 2014
Chaque année, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes réalise des contrôles pour s'assurer du respect des délais de paiement entre entreprises, dont les retards pénalisent avant tout les petites et moyennes entreprises (PME). "Depuis 2014, plus de 1.800 amendes administratives pour non respect des délais légaux de paiement ont ainsi été notifiées aux professionnels, pour un montant total d'environ 140 millions d'euros", expliquait Bercy début novembre.
Depuis le début d'année, la DGCCRF a infligé de lourdes amendes pour ce même motif à des entreprises bien connues, notamment 1,6 million d'euros d'amende pour Veolia, 1,1 million d'euros à l'encontre de la société Métropole Télévision (M6), la même somme pour Brico Dépôt, 865.000 euros à JCDecaux ou encore 850.000 euros au groupe de câbles industriels Nexans et 800.000 euros pour Sanofi.
Le site de ventes privées en ligne de grandes marques Showroomprivé, visé quant à lui par une amende de 1,3 million d'euros en octobre, avait indiqué à cette date à l'AFP vouloir "exercer les voies de recours qui lui sont offertes par la loi contre cette décision de sanction". L'entreprise assurait que les faits reprochés avaient eu lieu pendant la crise sanitaire du Covid, "qui avait fortement impacté le fonctionnement normal des services administratifs et de toute la chaine logistique des acteurs économiques".