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Reprise d'Office Depot: la justice choisit Alkor, les salariés dénoncent un "carnage"

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La coopérative Alkor va reprendre 460 salariés sur 1500 et proposera 370 postes supplémentaires en interne via une bourse à l'emploi.

La coopérative Alkor groupe a été choisie par le tribunal de commerce pour la reprise d'Office Depot, et reprendra 460 salariés - sur 1500 - proposant 370 postes supplémentaires en interne via une bourse à l'emploi, a-t-elle annoncé jeudi, les salariés dénonçant un "carnage social".

"Spécialiste de la papeterie et des fournitures de bureaux depuis plus de 60 ans (...) à travers ses trois marques de distribution Majuscule, Burolike et Ioburo, Alkor groupe reprend 460 salariés d'Office Depot de la branche retail et offre également des emplois à 370 collaborateurs dans les fonctions commerciales, IT et support, avec une priorité à l'embauche" pendant deux ans, détaille Alkor dans un communiqué.

La coopérative, qui reprend 50 magasins, estime sauver ainsi "830 emplois", sur les 1500 que compte l'entreprise, avec une reprise effective jeudi soir à minuit. Elle financera "à hauteur de 23,2 MEUR l'apurement du passif d'Office Depot" précise-t-elle."La cellule de reclassement et d'accompagnement pilotée pendant deux ans par le spécialiste du recrutement Aksis permet dès maintenant d'offrir le maintien de l'ancienneté sans période d'essai pour les salariés qui accepteront ces offres d'emplois dans un délai d'un mois après décision du tribunal", soit avant le 3 juillet, ajoute Alkor.

"Carnage social"

"Nous sommes heureux d'offrir un avenir solide à nos 830 nouveaux collaborateurs (...) Cette union immédiatement opérationnelle permettra de renforcer encore notre maillage territorial de proximité et notre capacité d'achat si déterminante dans notre secteur d'activité", a commenté, cité dans ce communiqué, le président d'Alkor groupe, Stéphane Couchot.

"C'est un carnage social. 1000 salariés qui vont perdre leur emploi malgré plus de deux ans de combat pour éviter la catastrophe provoquée volontairement par notre actionnaire allemand Aurelius sous les yeux du gouvernement, et malgré nos alertes", a déploré, dans un message à l'AFP, le secrétaire du CSE central et délégué Unsa Sébastien Fournier, annonçant l'intention des salariés de faire appel de cette décision.

"Aucune prise de parole publique de nos gouvernants sur ce 'bain de sang'. Les salariés et leurs représentants sont en colère (...) Après le scandale des agissements de notre actionnaire, place à la honte. La voix des salariés n'aura pas été entendue", fustige encore Sébastien Fournier.

P.L. avec AFP