Pratiques commerciales trompeuses: le comparateur Selectra va payer une amende de 400.000 euros

Le comparateur des prix de l'énergie Selectra va payer 400.000 euros d'amende pour "pratiques commerciales trompeuses", qu'elle a accepté de payer, a indiqué ce vendredi la Répression des fraudes.
Selectra est notamment accusé d'avoir mis en avant un fournisseur d'énergie, qui n'a pas été cité, en présentant des remises inexistantes, des mentions laissant croire que les offres étaient financièrement intéressantes et des éléments de langage dissimulant le fait que le prix du kWh était supérieur à celui du tarif réglementé, a précisé la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans un communiqué.
Selectra a "entretenu la confusion"
Ce service de Bercy, qui a enquêté deux ans, entre 2020 et 2022, sur celui qui se présente comme le premier comparateur d'énergie en France, lui reproche également d'avoir dissimulé "ses intentions commerciales afin d'obtenir l'insertion de liens à visée commerciale sur des sites d'organismes publics ayant pour objet d'informer les consommateurs".
Globalement, Selectra a "entretenu la confusion au travers des sites internet qu'elle exploite, entre elle et les fournisseurs historiques d'énergie, les gestionnaires de réseau, mais aussi le médiateur national de l'énergie", déplore la Répression des fraudes. La société s'est engagée à "cesser ses pratiques", a indiqué la DGCCRF.
Cette dernière invite par ailleurs les consommateurs à consulter le comparateur officiel du Médiateur national de l'énergie et appelle les consommateurs à signaler tout problème avec un professionnel du secteur de l'énergie sur le site internet et l'application SignalConso.
Dans une première version de cet article, nous écrivions que Selectra avait été condamné. Selectra nous précise ne pas avoir été condamné, mais avoir "accepté un accord transactionnel avec la DGCCRF, incluant une amende, de façon à clore un dossier datant de plusieurs années et d'éviter justement ainsi tout risque de condamnation".