Pour les exportateurs de Vins et Spiritueux, l'accord avec les USA ne veut pas dire que tout est réglé

Sur BFM Business, Nicolas Ozanam, Délégué général de la Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux explique que la solution technique est encore à trouver.

Les producteurs de vins et spiritueux français ont salué mardi la suspension pour cinq ans des droits de douane punitifs que Washington et Bruxelles s'infligeaient mutuellement dans le cadre de leurs différends commerciaux sur l'aéronautique.

Ces droits de douane supplémentaires de 25% frappaient notamment les exportations françaises de vins et de certains spiritueux vers les Etats-Unis, mais aussi des fromages italiens, l'huile d'olive espagnole, etc.

Reste que le dossier est encore loin d'être réglé. "C'est un soulagement", réagit sur le plateau du Grand journal de l'éco, Nicolas Ozanam, Délégué général de la Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux "mais ce n'est pas terminé".

"Le diable est dans les détails et la solution technique à trouver pour mettre un terme à ce conflit est forcément délicate mais ce qui me paraît important, c'est qu'il y a une volonté politique très forte qui n'était pas forcément présente auparavent", souligne-t-il.

"La filière française est fragilisée, le marché américain est notre premier marché", souligne le responsable qui espère que tous les détails techniques de cette trêve soient calés pour que "les producteurs puissent se projeter dans la reconquête du marché américain".

En attendant, les concurrents italiens, néo-zélandais ou africains du Sud ont pris des parts de marché aux Etats-Unis. "Les entreprises vont devoir réinvestir sur ce marché mais ça prendra du temps à produire ses effets, il faut donc régler cette affaire de manière définitive et avoir la certitude que le couperet ne va pas revenir".

Rappelons qu'entre novembre 2019 et fin 2020, 450 millions d'euros d'exportations françaises de vins et de spiritueux vers les Etats-Unis "ont disparu".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business