Pour Geoffroy Roux de Bézieux, la lettre de l'ambassade des États-Unis aux entreprises françaises est "un chantage"

Sur BFM Business, le président fondateur de Notus Technologies, président d'honneur du Medef, estime néanmoins que les droits de douane, "c'est dix fois pire".

"Une lettre très bizarre, totalement inacceptable, aucune entreprise française ne devrait céder à cet espèce de chantage".

Geoffroy Roux de Bézieux, président fondateur de Notus Technologies, président d'honneur du Medef, revient sur la lettre envoyée par l'ambassade des États-Unis à plusieurs entreprises françaises pour qu'elles suppriment leurs pratiques de discrimination positive sous peine de plus pouvoir répondre à des appels d'offres américains.

Sur BFM Business ce lundi, il appelle à "répondre juridiquement" à cette offensive.

"Le vrai problème, c'est avoir une Europe puissante"

Le responsable estime néanmoins "qu'on va connaître bien pire avec les droits douane, c'est dix fois pire".

"Le vrai problème aujourd'hui, c'est avoir une Europe puissante et qui puisse peser économiquement aux Etats-Unis dans un rapport de force entre égaux", poursuit-il. Et de rappeler que les "Etats-Unis ont crû deux fois plus vite que l'Europe, le rapport de force est clairement en faveur des Etats-Unis".

Rappelons que de son côté, Patrick Martin, l'actuel président du Medef, estime que le courrier américain est "inadmissible parce que cela traduit une dérive du gouvernement américain, du président américain lui-même qui veut signifier une emprise sur l’économie mondiale et sur les valeurs, en l’occurrence sur les valeurs européennes".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business