Pour Eurazeo, il faut désormais "accompagner l'hypercroissance" des licornes françaises

Invitée de BFM Business, Virginie Morgon, présidente du directoire d'Eurazeo qui finance 11 des 26 licornes françaises, explique "l'étape d'après".

C'est une véritable frénésie. En un an, le nombre de licornes françaises, ces start-ups valorisées plus d'un milliard d'euros, a explosé. Et depuis le début de l'année, ça accélère encore avec 5 entreprises qui ont rejoint une liste comptant désormais 26 licornes.

Si la France est en avance sur son plan initial qui visait 25 licornes en 2025, se pose la question récurrente de l'après. Que deviennent ces entreprises une fois leur mue en licorne achevée? Pour Virginie Morgon, présidente du directoire d'Eurazeo qui finance 11 des 26 licornes françaises, "l'accompagnement opérationnel et la vision stratégique" sont essentiels.

Un enjeu de souverainté

"On accompagne au-delà de l'investissement financier qui fait souvent la une des journaux", souligne-t-elle sur le plateau de Good Morning Business ce mercredi. "Tout l'enjeu, c'est l'accompagnement opérationnel de l'hypercroissance. Ce sont des sociétés qui croissent à 100% par an et qui embauchent entre 1000 et 2000 personnes par an", rappelle la responsable.

Concrètement, cela se traduit par "l'aide au recrutement, mettre en place les process, trouver les bons référents, réfléchir stratégiquement aux développements internationaux. L'enjeu, c'est de passer d'une licorne française à un leadership global, c'est ça qui donnera nos GAFAM", assure Virginie Morgon.

"Fondamentalement, c'est un enjeu de souveraineté française et européenne. Et je souhaite impérativement investir dans ces technologies, ces entrepreneurs qui vont nous donner cette souverainté en intelligence artificielle, en cloud dans les années qui viennent", conclut-elle.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business