Plus de 1.000 emplois menacés: l'enseigne de mode chic et urbaine IKKS placée en redressement judiciaire

Devanture de magasin IKKS, à Beaugrenelle à Paris dans le XVe arrondissement. - Google
La liste des enseignes de prêt à porter en mauvaise santé financière s'allonge. La marque de mode chic et urbaine IKKS a en effet été placée en redressement judiciaire, procédure qui menace les plus de 1.000 emplois du groupe, a appris ce vendredi 3 octobre l'AFP auprès du tribunal des activités économiques de Paris, confirmant une information des Échos.
L'enseigne en cessation de paiements, déjà en difficultés il y a quelques années, avait obtenu en 2024 de ses créanciers l'abandon des dettes et de ses investisseurs l'injection de liquidités.
IKKS, fondée en 1987, est une marque de prêt-à-porter haut-de-gamme pour femmes, hommes et enfants, avec un "ADN Rock", avait déclaré son président à l'AFP en juin 2024.
Avec les marques I.Code, One Step et IKKS, le groupe est présent en France et à l'international avec 600 points de vente et 1.500 collaborateurs dans le monde, avait indiqué la même source.
Un plan de sauvegarde de l'emploi en 2024
En février 2024, l'entreprise avait annoncé un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) prévoyant la suppression de 202 postes en France (sur 1.328) et la fermeture de 77 magasins et corners (sur 604), dans un contexte général de morosité pour le prêt-à-porter.
"La conjonction de divers facteurs externes tels que la crise sanitaire mondiale due au Covid-19, les conséquences de la guerre en Ukraine où le groupe était fortement implanté, ainsi qu'une inflation persistante, ont fortement impacté l'ensemble du secteur", avait expliqué l'entreprise.
In fine, 140 emplois avaient été concernés par le PSE car "le jeu du reclassement" avait permis d'en sauver une soixantaine, avait révélé Ludovic Manzon, le président du groupe, à l'AFP.
Selon une source proche du dossier à l'AFP, 30 millions d'euros auraient été débloqués pour aider la marque à retrouver sa rentabilité.
Fragilisées par la guerre en Ukraine, la crise du pouvoir d'ahcat des Français et de lourdes dettes, de nombreuses enseignes de prêt-à-porter ont été placées en redressement judiciaire ces dernières années. C'était notamment le cas de Camaieu en septembre 2022, avant d'être finalement relancée par Celio deux ans plus tard. Plus récemment cet été, Princesse Tam Tam et Comptoir des Cotonniers ont à leur tour été placées en redressement judiciaire.