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Les syndicats confirment que Princesse Tam Tam et Comptoir des Cotonniers demandent leur placement en redressement judiciaire

Lingerie dans un magasin "Princesse Tam Tam" à Caen, le 16 novembre 2005

Lingerie dans un magasin "Princesse Tam Tam" à Caen, le 16 novembre 2005 - MYCHELE DANIAU © 2019 AFP

En difficultés depuis plusieurs années, les enseignes de prêt-à-porter Comptoir des Cotonniers et Princesse Tam Tam ont demandé, vendredi 20 juin, leur placement en redressement judiciaire.

Rien ne va plus pour Princesse Tam Tam et Comptoir des Cotonniers. Les deux enseignes de prêt-à-porter ont demandé, vendredi 20 juin, leur placement en redressement judiciaire selon les informations de l'AFP, confirmées à BFM Business par Elodie Ferrier secrétaire fédérale de la CGT Commerce et services.

Formulée auprès du tribunal des activités économiques de Paris (ex-tribunal du commerce), cette demande a été motivée par "la poursuite de la détérioration financière" des comptes des deux enseignes qui appartiennent au groupe japonais Fast Retailing, dont la marque phare est Uniqulo. Et ce, "dans un contexte de marché qui ne s'est pas amélioré", a précisé cette source à l'AFP.

Fermetures de magasins et suppressions de postes

En 2023 déjà, le groupe avait envisagé la fermeture de 55 magasins de Comptoir des Cotonniers et Princesse Tam Tam sur un total de 136 en France, ainsi que la suppression de 304 postes pour ces deux marques. À cette époque, le but était de "continuer à adapter Fast Retailing France aux évolutions du marché de l'habillement et d'endiguer les graves difficultés rencontrées par la société et ses filiales afin d'assurer leur pérennité", selon le groupe.

A cela, s'ajoutait la suppression de 119 postes au sein de Fast Retailing France "afin d'adapter les effectifs à la réorganisation du réseau de distribution mais aussi de réduire son surdimensionnement".

Malgré cette réduction drastique des effectifs et boutiques, les deux marques n'ont pas résisté à la crise qui frappe les enseignes de prêt-à-porter du milieu de gamme, durement concurrencées par l'essor de l'"ultra fast fashion" et de la seconde main. Et ce, alors même que le secteur de l'habillement a déjà été fragilisé par la pandémie de Covid-19, l'inflation, la hausse des coûts de l'énergie, des matières premières, des loyers et des salaires.

Kookaï, Burton of London, Gap France, André, San Marina, Kaporal, Jennyfer, Du Pareil Au Même, Sergent Major, Esprit, C&A, Naf Naf... Aucune de ces enseignes n'en est sortie indemne. Certaines ont fermé des magasins et licencié des employés, d'autres ont demandé un placement en redressement judiciaire. Quelques unes ont dû se résoudre à être purement et simplement liquidées, ce qui a été le cas de la célèbre enseigne Camaïeu qui a néanmoins été relancée par Celio en fin d'été 2024.

C.R. (avec AFP)