"On ne leur donne pas assez confiance": l'entrepreneuriat féminin ne progresse plus en France

Rien ne bouge… ou presque. Dans le cadre du programme Bold, la Maison Veuve Clicquot vient de publier son dernier baromètre international de l’entrepreneuriat féminin. Après avoir interrogé 50.000 hommes et femmes dans 27 pays, il ressort de cette enquête un constat global assez inquiétant.
Et pour cause, si les pouvoirs publics, les entreprises et associations se sont mobilisés depuis plusieurs années sur le sujet, "les chiffres ne vont pas dans le bon sens", reconnaît sur BFM Business Jean-Marc Gallot, PDG de Veuve Cliquot. En témoigne la proportion de femmes entrepreneures en France, stable depuis 2021 (16%), tandis que celle des hommes a progressé de 4 points, à 27%.
Par ailleurs, "on avait vu entre 2019 et 2021 une vraie augmentation en France des femmes qui désirent être entrepreneures. Ça avait gagné 10 points, de 28 à 38%. Mais entre 2021 et 2023, on a reperdu 3 points", à 35%, regrette Jean-Marc Gallot.
Les jeunes femmes plus nombreuses à vouloir entrprendre
Le dirigeant explique cette moindre aspiration à devenir entrepreneure par des "barrières sociales et sociétales plus compliquées" pour les femmes. En particulier, "près de deux femmes sur trois pensent que ça va être plus difficile de trouver des financements". Veuve Clicquot constate de surcroît que les répartitions de la charge (mentale et avérée) vie professionnelle/vie personnelle entre les hommes et les femmes se creusent.
Reste que 59% des femmes de moins de 30 ans aspirent à entreprendre. "C’est encourageant, cela veut dire que les jeunes femmes souhaitent entreprendre", se félicite Jean-Marc Gallot qui déplore cependant que la conversion ne se fasse pas toujours, notamment parce qu’"on est dans une société qui ne donne pas assez confiance aux femmes pour entreprendre".