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Omicron peut-il créer des pénuries alimentaires? "Nous suivons la situation avec beaucoup d'attention"

Julien Denormandie, ministre de l'Agriculture, quittant l'Elysée le 10 novembre 2021.

Julien Denormandie, ministre de l'Agriculture, quittant l'Elysée le 10 novembre 2021. - LUDOVIC MARIN / AFP

La forte contagiosité du variant Omicron fait craindre des interruptions de la chaîne alimentaire. Les représentants du secteur seront réunis à Bercy lundi pour "s'assurer que la logistique tient bien".

Le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie organisera lundi matin, avec les équipes de Bercy et du ministère des Transports, une réunion par visio-conférence des acteurs de la chaîne alimentaire afin de s'assurer de son bon fonctionnement dans les semaines à venir, en pleine vague Omicron.

Les très fortes contaminations liées à ce variant entraînent un nombre croissant d'absences au travail, faisant craindre des interruptions de la chaîne dans quelques semaines. "Aujourd'hui, je veux être vraiment rassurant", a déclaré vendredi le ministre sur France 2. "On fait le point régulièrement avec l'ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire. Aujourd'hui la situation tient, grâce à l'engagement de l'ensemble de ses acteurs", a-t-il dit sur l'émission Télématin.

"Mais évidemment, nous suivons la situation avec beaucoup d'attention", a-t-il ajouté. "Dès lundi prochain, nous réunirons à nouveau l'ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire avec mes collègues de Bercy pour s'assurer que la logistique tient bien".

"Aucune difficulté majeure à ce stade"

"A ce stade, côté transporteurs ou côté distribution, on n'a identifié aucune difficulté majeure", a déclaré Jean-Marc Rivera, secrétaire général de l'Organisation des transporteurs routiers européens (Otre), qui participera à la réunion. Il n'y a "pas de difficultés en approvisionnement", a-t-il ajouté, estimant qu'il faudrait vraiment une aggravation soudaine et sérieuse de la situation pour que ça se passe mal.

"Il n'y a pas d'alerte particulière", a confirmé une porte parole de la Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR), notant que l'activité est en ce moment "plutôt basse, après les fêtes".

Côté transporteurs, Jean-Marc Rivera estime que l'absentéisme est "assez maîtrisé et plutôt bas", de 5 à 6% dans les pires des cas. Même ressenti à la FNTR, où on le qualifie de "classique", ne remettant pas en cause la continuité de la chaîne de distribution.

P.L. avec AFP