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Nucléaire: l'autorité de sureté valide le nouveau plan anticorrosion d'EDF

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L'ASN, le gendarme du nucléaire français avait précédemment indiqué que ce plan révisé allait "dans le bon sens". Il l'a désormais validé.

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé mardi qu'elle jugeait "approprié" le calendrier du programme de contrôles actualisé d'EDF lié à des problèmes de corrosion de certains réacteurs, que le groupe a présenté mi-mars après la découverte de nouveaux défauts, selon l'agence de presse Reuters.

Le gendarme du nucléaire avait précédemment indiqué que ce nouveau plan allait "dans le bon sens", tout en prévenant que l'électricien public risquait de devoir contrôler certains réacteurs plus tôt que prévu.

Plan révisé après la découverte de plusieurs fissures

Le groupe avait dû adapter son plan après la mise en évidence d'une importante fissure à proximité d'une soudure d'un circuit de sécurité du réacteur n°1 de la centrale de Penly en Seine-Maritime, ainsi que de deux fissures de "fatigue thermique" sur des lignes du réacteur n°2 de Penly et du réacteur n°3 de la centrale de Cattenom, en Moselle.

Cette révision du plan d'EDF basé sur des défauts dits de "corrosion sous contrainte" déjà identifiés a suscité des interrogations sur sa capacité à redresser sa production. Le calendrier du groupe prévoit notamment une accélération des contrôles des soudures de certains circuits qui ont fait l'objet de réparations au moment de la construction des réacteurs, a rappelé l'ASN dans une note d'information publiée sur son site internet.

Toutes les soudures seront contrôlées d'ici début 2024

Quatre-vingt-dix pour cent des soudures réparées identifiées comme prioritaires par EDF seront ainsi contrôlées avant la fin 2023 et l'ensemble de ces soudures le seront d'ici le premier trimestre 2024. L'ASN a précisé que ses échanges avec le groupe avaient plus particulièrement porté sur des soudures jugées comme prioritaires du réacteur n°1 de la centrale de Nogent-sur-Seine, dans l'Aube, et du réacteur n°2 de la centrale de Cruas, en Ardèche.

Toujours selon l'autorité de sûreté, EDF a notamment mis en place "des mesures d'exploitation supplémentaires pour prévenir les situations (…) qui entraîneraient des sollicitations importantes de ces soudures, ainsi que pour détecter rapidement d'éventuelles fuites".

Ces mesures seront mises en œuvre jusqu'aux prochains arrêts programmés des réacteurs 1 de Nogent-sur-Seine et 2 de Cruas, prévus en septembre 2023, a indiqué l'ASN.

O.B. avec Reuters