MetEx: l'offre de reprise du groupe alimentaire Avril définitivement validée

L'usine MetEx - RMC
La justice a validé vendredi l'offre de reprise faite par le groupe agroalimentaire Avril pour l'usine amiénoise de l'entreprise de biochimie MetEx, la seule en Europe à produire un acide aminé essentiel de l'alimentation des animaux d'élevage.
La décision du tribunal de commerce de Paris concerne cette usine d'Amiens, ainsi qu'une partie des activités commerciales et de recherche de Metabolic Explorer (MetEx), et permettra le maintien de 315 emplois au total, a indiqué le groupe Avril dans un communiqué. La reprise prendra effet le 16 juillet.
"C'est un grand jour, qu'on attend depuis un certain temps. Après plusieurs mois d'incertitude, on va pouvoir tourner la page et regarder vers le futur. On va pouvoir redémarrer les lignes de production à 100%", a réagi auprès de l'AFP Samir Benyahya , représentant de la CFDT, le syndicat majoritaire chez MetEx.
Le groupe Avril, associé au fonds d'investissement Sociétés de projets industriels (SPI), géré par la banque publique d'investissement Bpifrance pour le compte de l'Etat français, avait déposé une offre début juin et était seul candidat à la reprise de cette usine.
Le repreneur est connu pour ses marques Lesieur et Puget
Avril, connu pour ses marques d'huile Lesieur et Puget mais aussi présent dans les agrocarburants et l'alimentation des animaux d'élevage, porte un projet industriel, avec le soutien de la Région Hauts-de-France et d'Amiens Métropole, qui "permet de préserver le tissu industriel national et de maintenir en Europe une production essentielle à la souveraineté des filières animales françaises et européennes".
L'incorporation de lysine dans l'alimentation du bétail permet de réduire le recours au soja importé au profit de protéines végétales locales (colza, tournesol...), selon le groupe, présidé par le cultivateur Arnaud Rousseau, également président du syndicat agricole majoritaire FNSEA.
Outre le site d'Amiens, qui compte 280 salariés, l'offre de reprise inclut "des activités R&D (recherche et développement) indispensables à son exploitation (dont certaines situées dans le Puy-de-Dôme), ainsi que les activités commerciales" à Paris, avait indiqué Avril début juin, proposant de pérenniser 315 emplois.
"On va renégocier tous les accords (d'entreprise) en cours, et on se laisse un an pour cela. Mais nous avons vu que le groupe Avril est un grand groupe, qui fait attention au dialogue social", a indiqué le délégué CFDT Samir Benyahya, relevant que cette reprise se faisait avec la suppression de 5 postes à Amiens et de 39 postes (sur 79) au laboratoire de recherche de Clermont-Ferrand.