Marc Ferracci estime que "l'immigration de travail" est "une nécessité"

Le ministre de l'Industrie estime qu'il est encore trop tôt pour se concentrer sur une nouvelle loi immigration.

Sur la question de l'immigration, l'alliance entre la macronie et la droite bat de l'aile. Après l'annonce dimanche d'une énième loi sur le sujet, le ministre de l'Industrie Marc Ferracci a estimé ce mardi sur France inter "qu'il fallait d'abord se donner le temps de mettre en oeuvre et évaluer l'existant". La vieille, Gabriel Attal, avait également fait part de son désaveu face à une nouvelle loi.

"En tant que ministre de l’Industrie, l’immigration, en particulier l’immigration de travail, est une nécessité", a-t-il dit.

"Quand j'étais chez Stellantis, il y a dix jours, j'ai constaté que sur la chaîne de production il y avait 58 nationalités, a-t-il ajouté. Sans l'immigration, on ne sait pas faire dans l'industrie".

"L'immigration est un chance"

D'autant que les immigrés apparaissent essentiels dans de nombreux secteurs. D'après la direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques du ministère du Travail, (Dares) les personnes issues de l'immigration représentent 10,3 % de la population française. Mais elles constituent 38,8 % des employés de maison, 28,4 % des agents de gardiennage et de sécurité, ainsi que 24,1 % des ouvriers non qualifiés dans le secteur du BTP.

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"L'immigration est une chance à certains égards mais il faut se donner les moyens de combattre l'immigration illégale et se donner les moyens de la réduire", a ajouté Marc Ferraci.

Dimanche, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retaillau, a indiqué vouloir supprimer la circulaire Valls, qui permet depuis 2012 aux préfets de régulariser des personnes sans papiers pour des raisons de vie privée et familiale ou de travail. Outre les conséquences humaines, certains employeurs craignent des pénuries de main d'œuvre dans certains secteurs en tension.

Théodore Laurent