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Les autoentrepreneurs, grands absents du plan de relance

François Hurel, président de l'Union des autoentrepreneurs

François Hurel, président de l'Union des autoentrepreneurs - BFM Business

Soulignant que la France comptera bientôt la barre des 2 millions d'entrepreneurs, François Hurel, le président de l'Union des autoentrepreneurs, déplore l'absence de tout engagement du gouvernement sur le sujet.

Une grande partie des autoentrepreneurs sera exclue au 31 août prochain du fonds de solidarité, créé par le gouvernement pour soutenir les petites entreprises les plus touchées par la crise sanitaire. Or, la montée du chômage va pousser "des centaines de milliers de Français" vers l'autoentreprise, assure François Hurel, président de l'Union des autoentrepreneurs, qui était l'invité ce mercredi de Good Morning Business sur BFM Business.

L'activité indépendante est "la grande absente" du plan de relance", déplore François Hurel, qui estime que l'on devrait rapidement dépasser la barre de 2 millions d'autoentrepreneurs. "Je n'ai, à aucun moment et dans aucun discours, entendu qu'on allait s'occuper de ça, et pourtant j'ai la ferme conviction qu'une partie de notre rebond social sera permis grâce à ces activités indépendantes. C'est une chance. Si nous ne la saisissons pas, on risque d'avoir de très grandes désillusions sociales".

Cumuler RSA et activité

Le représentant de l'UAE appelle à "stabiliser" et "conforter" le régime de l'autoentreprise. "Il faut que nous réinventions un dispositif (d'aide aux chômeurs) beaucoup plus adapté à cette population. Par ailleurs, il faut sans doute mettre en place un dispositif où l'on puisse cumuler une part de RSA avec une part d'activité, et que la notion d'indépendance soit prise en compte. Il y a beaucoup de choses à faire. Je pense que c'est une véritable chance pour des centaines de milliers de personnes", poursuit-t-il.

"Il n'y a pas beaucoup de chance que l'emploi salarié emploie tout le monde demain. Je n’y crois pas. En revanche, que l'on soit à l'initiative de sa propre activité, c'est une vraie chance", avance François Hurel.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV