Le salaire, toujours critère numéro un des Français pour choisir un employeur

La rémunération reste un élément décisif pour choisir un travail. Le salaire, et les avantages qui l'accompagnent (tickets restaurant, prise en charge des frais de transports, congés payés...), constitue même pour les Français le premier critère de choix d'un employeur, selon une étude publiée mardi 14 mai par Randstad. Un constat similaire aux années précédentes dressé par le cabinet de recrutement, qui a interrogé en France, en janvier dernier, 9.157 personnes en ligne, âgées de 18 à 65 ans.
Selon Randstad, près d'un salarié sur quatre (23%) envisage de changer d'employeur au cours des six prochains mois et 16% ont déjà franchi le pas au cours des six derniers. Pour 43% des Français sondés, une rémunération trop faible face au coût de la vie représente le principal motif pour quitter son entreprise.
D'ailleurs, 58% des salariés déclarent "avoir reçu une compensation complète ou partielle" face à l'inflation. De l'autre côté, 37% n'ont rien perçu de particulier face à la hausse des prix. Des salariés qui se montrent logiquement plus enclins à changer d'employeur (43%) que ceux ayant obtenu une aide (37%).
La génération Z plus attachée à l'intérêt des missions confiées
Selon les générations, le montant perçu au bas du bulletin de paie revêt une importantce plus ou moins grande. Les plus jeunes sont globalement moins regardants sur la rémunération. Selon l'agence d'intérim, au sein de la génération Z, née autour des années 2000, "38% des interviewés placent le salaire au premier plan, contre 45% pour la génération Y, 42% pour la génération X et 41% des baby-boomers".
Les salariés de la GenZ accorde en revanche plus d'importance à l'intérêt de leur mission (24%) que les autres générations - 20% pour les millennials et la génération X, 16% pour les baby-boomers.
Après le salaire, "un environnement de travail agréable" représente la deuxième source de préoccupation des collaborateurs, suivi de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Près d'un tiers des salariés (32%) déclarent qu'ils pourraient quitter une entreprise en raison d'un déséquilibre entre leur travail et leur vie personnelle.
Les collaborateurs interrogés estiment toutefois que les employeurs sont aujourd'hui plus attentifs au respect des temps de vie.
La moitié des salariés pense que l'IA aura un impact sur son travail
Les perspectives d'évolution de carrière occupent la quatrième place du top 5 des critères de choix d'une entreprise, devant la sécurité de l'emploi, cinquième. Plus d’un salarié sur quatre (28%) considère que son employeur ne lui donne "pas suffisamment les moyens d’évoluer dans sa fonction". Et 26% estiment qu'ils pourraient changer d'entreprise pour cette raison.
Par ailleurs, plus de la moitié des salariés s'attendent à ce que l'intelligence artificielle ait un impact sur leur travail. Et parmi ces emloyés, 45% a une opinion positive de l’IA, quand 4% des travailleurs pensent qu'ils perdront leur emploi.
C'est au sein de la génération Z que l'usage de l'IA est aujourd'hui le plus répandu. Un quart de ces jeunes collaborateurs utilisent déjà de façon régulière les outils d'intelligence artificielle, contre moins de 9% des salariés de la génération X et des baby-boomers, qui n'ont tout simplement jamais utilisé l'IA dans leur environnement de travail pour 68% d'entre eux.