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Le créateur de "Pokémon Go" va licencier près d'un tiers de ses salariés

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230 salariés de l'éditeur américain Niantic vont être licenciés en raison de la chute d'activité de l'entreprise depuis la fin de la pandémie de Covid-19.

Niantic, l'éditeur américain du célèbre "Pokémon Go", va licencier 230 salariés, environ un tiers de ses équipes, venant s'ajouter à la liste des entreprises de la tech ayant récemment procédé à des suppressions d'emplois.

Le président fondateur de Niantic John Hanke a indiqué dans un courriel interne aux employés - mis en ligne jeudi soir -, que l'entreprise allait devoir licencier en raison d'une chute de son activité post-pandémie. D'après des déclarations précédentes de John Hanke, l'entreprise comptait environ 700 salariés.

Depuis un an, des milliers de personnes ont perdu leur emploi dans le secteur des nouvelles technologies, les entreprises mettant ce retournement sur le compte des importantes embauches qui avaient eu lieu durant la pandémie pour répondre à la demande accrue en divertissement. Des compagnies de l'industrie du jeu vidéo comme l'américain Electronic Arts ou le français Ubisoft ont fait de même, tout en continuant d'afficher des bénéfices.

Plusieurs projets arrêtés

Fondé en 2010, Niantic a peiné à mettre au point un jeu rencontrant le même succès que "Pokémon Go", dans lequel les joueurs sont guidés par leur téléphone dans le monde réel pour collecter des créatures fantastiques. Devenu un phénomène culturel, le jeu a été téléchargé plus d'un milliard de fois et a généré environ un milliard de dollars de revenus chaque année depuis sa commercialisation en 2016, selon le cabinet spécialisé Sensor Tower.

Niantic a arrêté plusieurs autres projets récemment. "Nos revenus ont retrouvé leurs niveaux pré-Covid, et nos nouveaux projets de jeux et de plateformes n'ont pas permis de délivrer des bénéfices à la hauteur de nos investissements", a expliqué John Hanke. Le dirigeant a aussi indiqué que le studio Niantic à Los Angeles allait fermer, afin que la compagnie se concentre en priorité sur "Pokémon Go".

P.L. avec AFP