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La fusion CaixaBank-Bankia approuvée par les conseils d'administration

La fusion CaixaBank-Bankia approuvée par les conseils d'administration

La fusion CaixaBank-Bankia approuvée par les conseils d'administration - GABRIEL BOUYS

Cette fusion donnera naissance à la plus grande banque d'Espagne en volume d'actifs.

La fusion entre les banques espagnoles CaixaBank et Bankia ont donné ce jeudi leur feu vert à la fusion des deux banques, qui va bouleverser le paysage financier espagnol en donnant naissance à un mastodonte. "L'accord a été approuvé" et les détails de l'opération -dans la pratique, le rachat de Bankia par CaixaBank- seront annoncés vendredi matin, a indiqué une source proche du dossier.

Les conseils des deux banques avaient entamé dans l'après-midi une réunion pour valider les détails de la fusion, objet d'âpres négociations auxquelles a participé l'Etat espagnol, premier actionnaire de Bankia avec 61,8%. Cette fusion doit bouleverser le paysage bancaire espagnol en donnant naissance à la plus grande banque du pays en terme d'actifs en Espagne, devant Santander ou BBVA, qui sont en revanche plus présentes à l'international. Ces actifs s'élèveraient à environ 664 milliards d'euros, selon les analystes de Renta 4 Banco.

14% du nouveau groupe pour l'Etat

Au terme de ce rachat de Bankia par CaixaBank, les actionnaires de cette dernière devraient au final détenir environ 75% de la nouvelle entité, contre 25% pour ceux de Bankia, selon la presse. Premier actionnaire de Bankia, l'Etat devrait hériter d'une part de 14% du nouveau groupe.

En 2012, l'Etat avait sauvé Bankia de la faillite en y injectant 22 milliards d'euros, soit plus de la moitié des fonds européens accordés à l'Espagne pour éviter l'effondrement du secteur bancaire, dévasté par l'explosion d'une bulle immobilière en pleine crise financière mondiale.

Cette fusion intervient dans un contexte économique très sombre pour l'Espagne, l'un des pays européens les plus touchés par la pandémie de Covid-19, dont le PIB s'est effondré de 18,5% au deuxième trimestre. Cette fusion doit donc permettre aux deux banques de réduire leurs coûts, ce qui est "une manière d'essayer d'améliorer la rentabilité", explique Xavier Vives, professeur à l'IESE Business School.

P.L. avec AFP