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Les baisses des prix des médicaments ont été plus importantes que prévues en 2024

Des gélules de médicaments sont photographiées sur la ligne de production de l'usine de la multinationale pharmaceutique française Pierre Fabre, à Gien, dans le Loiret, le 21 mars 2018.

Des gélules de médicaments sont photographiées sur la ligne de production de l'usine de la multinationale pharmaceutique française Pierre Fabre, à Gien, dans le Loiret, le 21 mars 2018. - GERARD JULIEN / AFP

Alors que la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024 prévoyait des économies de 850 millions d’euros, c'est en réalité 1,358 milliard d’euros qui a été économisé, soit près de 60% de plus qu’initialement ciblé.

D'après une information du Quotidien du pharmacien, les baisses des prix des médicaments ont dépassé les objectifs prévus dans la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024, comme le révèlent les chiffres de GERS Data dans ses indicateurs clés pour l'année écoulée.

D'après les chiffres du groupement, la loi de financement de sécurité sociale pour 2024 prévoyait des économies de 850 millions d’euros, mais c'est en réalité 1,358 milliard d’euros qui a été économisé, soit près de 60% de plus qu’initialement ciblé.

"L’année dernière a été marquée par des baisses de prix extrêmement importantes et nombreuses. Il y a eu deux fois plus de publications au Journal officiel qu’en 2023", relève Patrick Oscar, délégué général du GIE GERS.

Les réductions concernent les médicaments en ville (c’est-à-dire ceux prescrits en dehors des établissements hospitaliers) et à l’hôpital. C’est surtout sur les médicaments de ville que les économies ont été réalisées, puisqu’ils représentent 830 millions d’euros d’économie selon les chiffres de GERS Data.

Une économie de 856 millions d'euros pour l'assurance maladie

Les médicaments hors répertoire des génériques (c’est-à-dire encore sous brevet) sont les plus touchés avec une baisse de prix de 718,6 millions d’euros. Quant aux médicaments génériques, ils ont contribué pour seulement 21 millions d’euros de baisse de prix. Les médicaments princeps (c’est-à-dire la molécule originale) pour 111 millions d’euros.

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Quant aux classes de médicaments les plus touchés, on trouve en première place les antinéoplastiques inhibiteurs des protéines kinases (125 millions d’euros), qui sont des médicament majoritairement utilisés pour lutter contre les cancers. Ensuite les facteurs VIII à hauteur de 92 millions d’euros, qui jouent un rôle essentiel dans la coagulation du sang et utilisés pour traiter l'hémophilie. Les anti inflammatoires, appelés inhibiteurs des interleukines, représentent 73 millions d’euros d'économies, les traitements contre la mucoviscidose 59 millions d'euros et les antiviraux VIH 31 millions d'euros.

Cette tendance va s’accentuer car pour 2025, le PLF prévoit des baisses supplémentaires de 1 milliard d’euros pour les médicaments et de 200 millions d’euros pour les dispositifs médicaux.

L.M.