La pénurie de semi-conducteurs fait chuter les ventes de General Motors de 33% aux Etats-Unis

General Motors - BILL PUGLIANO / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Le constructeur américain General Motors (GM) a indiqué ce vendredi que ses ventes de véhicules aux Etats-Unis avaient chuté de 33% au troisième trimestre en raison du manque de semi-conducteurs qui l'oblige depuis le début de l'année à réduire sa production. Le groupe a écoulé 446.997 voitures sur la période, soit 218.195 unités de moins que l'an dernier, détaille un communiqué.
La direction de GM a déjà prévenu que sur l'ensemble du second semestre, ses ventes devraient baisser d'environ 200.000 unités par rapport au premier semestre "en raison principalement des perturbations sur la chaîne d'approvisionnement en Malaisie causée par le Covid-19, l'essentiel des dommages devant avoir lieu au troisième trimestre".
Selon les analystes du cabinet spécialisé Edmunds, les ventes de nouvelles voitures et pick-up devraient baisser au total de 13% aux Etats-Unis au troisième trimestre. "Même si la demande continue d'être élevée du côté des consommateurs, les ventes ont continué de baisser chaque mois parce qu'il n'y a tout simplement pas assez des véhicules prisés des acheteurs", a commenté Jessica Caldwell, d'Edmunds. La situation s'améliore, assure General Motors.
"La demande sous-jacente pour les véhicules reste solide"
"À l'approche du quatrième trimestre, un flux constant de véhicules actuellement dans les usines continuera d'être livrés aux concessionnaires, nous redémarrons la production dans les principales usines de berlines et SUV et nous anticipons des opérations plus stables tout au long de l'automne", a affirmé Steve Carlisle, responsable de la zone Amérique du Nord pour le groupe, dans le communiqué.
GM, qui fait aussi face au rappel d'environ 142.000 Chevrolet Bolt électrique en raison de défauts de fabrication sur certains modules de batteries pouvant entraîner des incendies, prévoit toujours d'afficher des résultats financiers conformes à ses dernières prévisions pour l'ensemble de l'année.
"Si les problèmes d'offre ont limité les ventes ces derniers mois, la demande sous-jacente pour les véhicules reste solide, grâce à la reprise du marché de l'emploi, à la demande qui s'accumule (depuis plusieurs mois) et aux économies réalisées par de nombreux ménages pendant la pandémie", a souligné l'économiste en chef du constructeur, Elaine Buckberg.