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La direction d'Arcelormittal convoquée devant une commission parlementaire française

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L'audition devant la commission d'enquête parlementaire est prévue "dans les deux ou trois semaines maximum" et le député écologiste Benjamin Lucas propose au président du groupe sidérurgique de se présenter "dès mardi prochain".

La direction d'Arcelormittal sera convoquée "dans les deux ou trois semaines" devant une commission d'enquête parlementaire au sujet de sa décision de supprimer 600 postes en France, a indiqué jeudi à Dunkerque le député écologiste Benjamin Lucas. "Nous avons décidé hier de convoquer la direction d'Arcelormittal, qui va devoir sous serment répondre aux questions que vous avez posées sur cette décision de licenciement massif qui n'a aucune justification économique", a-t-il déclaré en marge d'une manifestation à l'occasion du 1er-Mai.

Une commission d'enquête parlementaire sur les défaillances des pouvoirs publics face à la multiplication des plans de licenciements a été lancée en mars sur demande du groupe écologiste à l'Assemblée nationale.

"Nous allons demander" au géant sidérurgique "de rendre des comptes" car "il y a 400 millions d'euros de dividendes versés par an aux actionnaires d'Arcelormittal", et des "centaines de millions d'euros d'argent public", a-t-il indiqué. La commission compte aussi "convoquer le gouvernement pour lui mettre la pression", a-t-il ajouté.

Mobilisation parisienne le 13 mai à l'appel de la CGT du site de Dunkerque

L'audition devant la commission d'enquête parlementaire est prévue "dans les deux ou trois semaines maximum", a-t-il précisé, proposant au président d'Arcelormittal de se présenter devant la commission "dès mardi prochain". Le patron des députés PS Boris Vallaud a annoncé jeudi le dépôt "dans les prochains jours" d'une proposition de loi de mise "sous tutelle" de l'Etat du site d'Arcelormittal à Dunkerque, fustigeant les suppressions de postes prévues par le sidérurgiste qui n'a pas "respecté ses engagements".

Des centaines de personnes, dont des salariés d'Arcelormittal inquiets, ont défilé jeudi à Dunkerque pour dénoncer la suppression annoncée d'environ 600 postes dans le Nord et l'Est de la France, notamment sur le site dunkerquois, le plus touché. La CGT d'Arcelormittal Dunkerque a appelé à une nouvelle mobilisation à Paris le 13 mai à l'occasion d'un CSE central.

TT avec AFP