"Incompréhension" sur les suppressions de postes: le commissaire européen à l'industrie assure avoir fait ce que demandait Arcelormittal

Le commissaire européen à l'Industrie, Stéphane Sejourné, à Jérusalem, le 15 août 2024. - RONALDO SCHEMIDT / AFP
Le commissaire européen à l'Industrie, Stéphane Séjourné, a exprimé ce jeudi 24 avril son "incompréhension" après les annonces de suppressions d'emplois du groupe sidérurgique Arcelormittal, estimant que le plan de soutien de l'UE à la filière intégrait l'ensemble des demandes du groupe.
Arcelormittal a annoncé mercredi envisager quelque 600 suppressions de postes dans le nord de la France, dans le cadre d'une restructuration touchant les fonctions support délocalisées de l'Europe vers l'Inde, mais aussi des activités de production.
La Commission avait annoncé en mars une réduction des importations européennes d'acier de 15% pour protéger la filière sidérurgique en crise, avec un durcissement de quotas à partir d'avril via un instrument appelé "clause de sauvegarde".
"Le plan acier européen que j'ai présenté le 19 mars intègre l'ensemble des demandes qui avaient été formulées par Arcelormittal pour maintenir les sites de production", a affirmé Stéphane Séjourné, dans un message sur le réseau social X.
"Nous avons déjà renforcé la clause de sauvegarde qui protège le marché européen des surcapacités asiatiques, et nous continuerons de le faire", a-t-il dit.
"Le marché porteur de l'acier bas carbone sera reconnu dans la révision prochaine des marchés publics. Le pacte pour une industrie propre, que nous avons annoncé en février 2025, mobilisera plus de 100 milliards d'euros pour soutenir la décarbonation de notre industrie, et protéger les emplois", a précisé le commissaire français.
La sidérurgie emploie plus de 300.000 personnes en Europe. Mais les annonces de suppression de postes et de fermetures de sites se sont succédé ces derniers mois.
Aucun de la cinquantaine de hauts fourneaux européens ne tourne à plein régime. Le géant allemand Thyssenkrupp a annoncé fin 2024 son intention de supprimer 11.000 emplois en Allemagne.
Les entreprises se plaignent notamment des coûts élevés de l'énergie en Europe qui pénalisent leur compétitivité.
En France, la restructuration annoncée par Arcelormittal concerne sept usines de la partie nord du pays où 400 postes de production seront supprimés.