Dans la course aux dirigeables du futur, le français Flying Whales lève 122 millions
Flying Whales prend son envol. La startup girondine annonce ce jeudi matin une levée de fonds record de 122 millions d'euros pour poursuivre son développement. Elle accueille ainsi l'Etat français, via French Tech Souveraineté - dans le cadre de France 2030 - et la Principauté de Monaco - via la Société Nationale de Financement. Ils rejoignent ainsi le gouvernement du Québec et les actionnaires ALIAD (fonds venture capital d’Air Liquide) et le Groupe ADP, qui ont tous remis au pot.
Des fonds qui permettront de "finaliser le développement du programme aéronautique LCA60T", indique un communiqué. Derrière ce nom barbare, le projet de dirigeable géant de l'entreprise française qui doit "dessiner une nouvelle ère industrielle du transport cargo bas carbone."
Zones inaccessibles
200 mètres de long, 50 mètres de diamètre, une soute immense et une capacité de charge utile de 60 tonnes… des chiffres qui rivalisent largement avec les fameux zeppelins du début du siècle, abandonnés en raison des risques d'incendie et de la concurrence de l'avion et de l'hélicoptère.
Cette fois, le ballon de Flying Whales promet une grande sécurité (structure rigide, gaz inerte…) et très peu d'émissions de C02. La startup imagine son dirigeable comme un outil industriel, capable de soulever des masses considérables dans des zones difficiles d'accès. En témoigne, l'idée de transporter des conteneurs médicalisés, sorte d'hôpitaux en kit, sur des territoires de catastrophe naturelle.

Le premier vol est attendu pour 2024 avec une exploitation commerciale espérée en 2025 ou 2026. Au-delà des acteurs institutionnels, Safran et Thalès ont aussi rejoint le projet.