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Boeing: une cinquantaine de 737 NG immobilisés dans le monde pour des fissures structurelles décelées

Environ un millier d'appareils ont été inspectés et moins de 5% -soit jusqu'à 50 avions- présentaient des "observations" qui nécessitaient leur immobilisation aux fins de réparations.

Environ un millier d'appareils ont été inspectés et moins de 5% -soit jusqu'à 50 avions- présentaient des "observations" qui nécessitaient leur immobilisation aux fins de réparations. - Boeing

Jusqu'à 50 Boeing 737NG ont été immobilisés dans le monde en raison de la découverte de fissures structurelles lors d'une inspection générale des appareils, a indiqué ce jeudi l'avionneur américain. Sur un millier d'avions inspectés, 5% nécessitaient une réparation.

Série noire pour Boeing. Après le 737 MAX, cloué au sol depuis mars 2019, jusqu'à 50 avions 737NG (Next generation) ont été immobilisés dans le monde en raison de la découverte de fissures structurelles lors d'une inspection générale des appareils, a annoncé ce jeudi l'avionneur américain. Un porte-parole du groupe estime qu'environ un millier d'appareils avaient à ce stade été inspectés et que moins de 5% -soit jusqu'à 50 avions- présentaient des "observations" qui nécessitaient leur immobilisation aux fins de réparations.

Cette alerte fait suite à l'annonce de la compagnie aérienne australienne Qantas qui a déclaré avoir cloué au sol un Boeing 737 NG en raison d'une fissure structurelle, et qu'elle en inspectait 32 autres avec urgence. "Cet avion a été retiré du service pour réparation", a déclaré Qantas, précisant que l'inspection des 32 autres aéronefs serait effectuée d'ici vendredi 1er novembre.

Le 737 NG, prédécesseur du 737 MAX

Cette immobilisation du 737 NG, le prédécesseur du monocouloir 737 MAX, est le dernier problème en matière de sécurité pour Boeing. L'agence américaine de l'aviation (FAA) avait d'ailleurs ordonné ce mois-ci l'inspection des 737 NG qui ont volé plus de 30.000 fois, après la découverte de "fissures structurelles" sur un exemplaire en Chine.

Boeing avait précisé avoir découvert les fissures sur le "pickle fork", la partie de l'avion permettant de lier les ailes au fuselage et de gérer les contraintes et les forces aérodynamiques.

Qantas a avancé, ce jeudi, qu'elle avait détecté cela sur un engin utilisé moins de fois, qui a fait moins de 27.000 vols. L'annonce faite par Qantas a suscité des craintes sur le fait que des fissures puissent exister également sur des avions plus récents, entraînant des appels à l'immobilisation de toute sa flotte 737.

"Ces aéronefs devraient rester en sécurité au sol jusqu'à la fin des inspections urgentes", a déclaré Steve Purvinas, représentant du syndicat des ingénieurs, dans un communiqué. Qantas a de son côté jugé l'appel à immobiliser toute sa flotte de 373 comme "complètement irresponsable".

"Nous n'utilisons jamais un avion que lorsqu'il apporte toutes les garanties de sécurité", a relevé Chris Snook, le chef de l'ingénierie de la compagnie. "Même quand il y a une fissure, cela ne compromet pas automatiquement la sécurité de l'avion".

F.B avec AFP