"Additionner des activités en forte croissance": pourquoi Faurecia rachète Hella

Patrick Koller, directeur général de Faurecia, était l'invité ce mardi matin de Good Morning Business sur BFM Business.
En rachetant son concurrent allemand Hella, l'équipementier automobile français Faurecia passe à la dimension supérieure.
Ce rachat veut dire "plus d'électronique, plus de software, ça veut dire une deuxième jambe dans l'électrification mobilité, avec toute la partie batteries électriques, ça veut dire aussi une vraie présence sur la partie ADAS [aide à la conduite automobile, ndlr] et conduite autonome […] qui sont des compétences stratégiques", a souligné ce mardi matin Patrick Koller, directeur général de Faurecia, sur BFM Business.
Faurecia devient ainsi le septième fournisseur mondial de l'industrie automobile. Néanmoins, "la taille est une conséquence" et "n'est pas un objectif en soi", a assuré le dirigeant.
"Ce qui est important, c'est d'additionner des activités, des segments, qui sont technologiques, en forte croissance, et pour lesquels on est en position de leadership. C'est ça qui compte, c'est comme cela qu'on fait de la marge et c'est comme cela également que l'on devient intéressant pour nos clients", a-t-il expliqué. Même si "la taille a des effets positifs, évidemment: elle permet de se désendetter plus rapidement, elle permet un cashflow plus important, elle permet d'investir davantage dans l'innovation".
Dépendance aux moteurs thermiques
Le rachat de l'entreprise allemande permettra aussi à Faurecia de réduire sa dépendance aux moteurs thermiques. Ces derniers représentent, avant le rachat, 25% du chiffre d'affaires de la société.
"On sera à moins de 20% au moment du closing [la dernière étape du rachat, ndlr], en janvier 2022, et très rapidement, grâce à la croissance que nous avons des deux côtés, on sera à peu près à 10%, probablement un peu moins de 10%, en 2025", a avancé Patrick Kollert.