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Euro 2020: les Français ont parié 435 millions d’euros en ligne pendant la compétition, un record

Isabelle Falque-Pierrotin

Isabelle Falque-Pierrotin - BFM Business

Invitée ce lundi sur BFM Business, la présidente de l'Autorité Nationale des Jeux, Isabelle Falque-Pierrotin, a indiqué que le régulateur allait étudier les campagnes publicitaires des opérateurs pour savoir si elles sont "hors des clous".

L’Euro de football a pris fin dimanche avec la victoire de l’Italie. L’occasion pour l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ), chargée de la régulation des paris sportifs, de tirer un premier bilan. Et les résultats sont clairs: avec 435 millions d’euros de mises totales en ligne, la compétition a battu un nouveau record. A titre de comparaison, les paris en ligne avaient atteint environ 330 millions d’euros lors de la Coupe du Monde 2018.

Durant la finale entre l’Angleterre et l’Italie, ce ne sont pas moins de 20 millions d’euros qui ont été pariés par les Français. Soit la rencontre la plus lucrative, derrière les matchs de l’Equipe de France, en particulier France-Suisse avec 27 millions d’euros de mises, selon Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de l’Autorité nationale des Jeux, invitée de BFM Business ce lundi.

Contrôle des publicités

Forcément, le marché des paris sportifs et sa croissance à deux chiffres questionnent et inquiètent le gouvernement qui a notamment demandé à l’ANJ de se saisir du sujet des publicités des géants des paris en ligne visant le public jeune. "On n’a pas attendu le gouvernement pour se saisir du sujet", a néanmoins rétorqué Isabelle Falque-Pierrotin.

Sur notre antenne, elle a assuré que l’ANJ avait déjà "attiré l’attention des opérateurs" sur leurs budgets publicitaires "en augmentation". "Le ciblage des jeunes est un sujet de préoccupation pour le régulateur parce qu’on sait que les jeunes sont plus fragiles par rapport à l’addiction", a-t-elle ajouté.

Ainsi, l’ANJ veut "prendre des mesures de court terme et des mesures de moyen terme". A la fin du mois de juillet, elle demandera aux opérateurs "où ils en sont de leurs dépenses publicitaires à ce stade de l’année. Et nous allons demander à certains qui ont mené des campagnes publicitaires extrêmement agressives quels sont leurs impacts", a détaillé Isabelle Falque-Pierrotin. Objectif: "savoir si le volume de la publicité est en cause ou si c’est le type de publicité".

Avec ces informations, l’ANJ pourra "apprécier" si l’activité publicitaire des opérateurs est "hors des clous dans son contenu, dans sa quantité…". En cas de non-respect des règles, Isabelle Falque-Pierrotin n’exclut pas de prendre des sanctions qui peuvent aller "de l’avertissement à la suspension de l’agrément, le cas échéant".

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco