Une énergie "propre": l'administration Trump veut ouvrir des millions d'hectares à l'extraction de charbon

L'administration du président américain, Donald Trump, a annoncé lundi vouloir ouvrir des millions d'hectares fédéraux à l'extraction de charbon, combustible fossile le plus polluant, une mesure mettant en péril les efforts mondiaux pour freiner le changement climatique.
Cette annonce s'accompagne d'autres mesures destinées à raviver cette industrie coûteuse en déclin, dont un allègement des réglementations environnementales sur l'activité des centrales électriques à charbon, très polluantes.
Qualifiant le charbon de "propre", le patron de l'Agence de protection de l'environnement (EPA), Lee Zeldin, a ainsi vanté des mesures visant à "renforcer la compétitivité industrielle" du pays et à "réduire les coûts" de l'énergie "pour les familles américaines".
Contributeur majeur au réchauffement climatique
Le charbon, à partir duquel est produit plus d'un tiers de l'électricité mondiale, est un contributeur majeur au réchauffement climatique en raison des émissions de CO2 dues à sa combustion.
"Cette administration prend l'argent fédéral et le distribue aux propriétaires des sources d'électricité les plus anciennes, les plus coûteuses et les plus polluantes. Quel gaspillage!", a dénoncé en réaction Amanda Levin, de l'ONG environnementale américaine NRDC.
En avril, le président Donald Trump avait signé des décrets pour "doper" la production de charbon, afin de répondre notamment à l'essor de l'intelligence artificielle.
Une volonté à l'encontre des politiques passées de réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de l'évolution du secteur de l'énergie.
La production de charbon a en effet fortement baissé aux Etats-Unis depuis une quinzaine d'années, le charbon ayant progressivement été remplacé par le gaz naturel et les énergies renouvelables, moins chères et plus propres.
En 2023, le charbon représentait ainsi seulement un peu plus de 16% de la production totale d'électricité des Etats-Unis, contre environ 50% en 2000.
Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump a enclenché une marche arrière toute en matière de climat, dénonçant l'Accord de Paris de 2015 qui vise à limiter le réchauffement à +1.5°C idéalement et soutenant les énergies fossiles à coup de dérégulation.
La semaine passée, le républicain a ainsi rejeté à l'ONU les conclusions scientifiques sur le sujet et accusé le "changement climatique" d'être "la plus grande arnaque" de l'Histoire.