Tempête Ciaran: "trois fois" plus de clients privés d'électricité en Bretagne et Normandie qu'en 1999

Les équipes d'Enedis en intervention. (illustration) - AFP
Le nombre de personnes touchées par des coupures d'électricité suite au passage de la tempête Ciaran a été, en Bretagne et en Normandie, "jusqu'à trois fois supérieur à ce qui a été considéré comme étant la tempête du siècle, c'est-à-dire les tempêtes Lothar et Martin de 1999", a déclaré ce jeudi lors d'un point presse la présidente d'Enedis Marianne Laigneau.
"Dans certains endroits en Bretagne et en Normandie, le réseau a été haché menu", a-t-elle ajouté, qualifiant l'événement d'"exceptionnel voire hors norme".
A 15 heures, 820.000 foyers étaient encore privés d'électricité en France, selon la dirigeante. A 7h00 jeudi matin, le réseau comptait 1,2 million de clients touchés. "Nous sommes en train de déployer tous les moyens d'intervention qui avaient été prépositionnés dès lundi, mardi et mercredi au sein de la force d'intervention rapide pour les faire intervenir quand les conditions météorologiques le permettent", a indiqué Marianne Laigneau.
Nouvelle tempête attendue samedi sur la façade atlantique
"Ces équipes sont à pied d'oeuvre et nous pourrons faire survoler nos installations par les drones dès demain, peut-être en fin de soirée, pour permettre une identification encore plus précise" des lignes touchées par des vents ayant atteint "170 à 200 km/h", a-t-elle précisé. "Nous rétablissons de plus en plus de clients coupés mais dans le même temps la tempête continue donc d'autres clients sont en train d'être touchés", a-t-elle regretté, alors que la tempête Ciaran a frappé les Hauts-de-France jeudi après-midi.
De son côté, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a fait part de ses craintes alors que la façade atlantique pourrait être touchée par la tempête Domingos, de moindre intensité, dès samedi. Ce deuxième épisode "est de nature à avoir aussi un impact fort", en raison du premier passage de Ciaran. "Une partie des arbres auront été affaiblis, à moitié déracinés, une partie des toitures ont été fragilisées et donc on peut s'attendre à avoir une deuxième phase avec un impact sur les réseaux et sur les bâtiments", a prévenu la ministre.
"Nous faisons en sorte de prendre maintenant toutes les mesures de sécurisation des bâtiments, bâchage, sécurisation des routes, tronçonnage, pour permettre aux routes d'être totalement accessibles, de façon à se préparer à passer le deuxième épisode de tempête", a-t-elle conclu.