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Energie

Tableau de bord de l'énergie: toujours 19 réacteurs à l'arrêt, le niveau des barrages reste en hausse

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Comme la semaine dernière, EDF recense toujours 19 réacteurs immobilisés dont 8 pour des problèmes de corrosion. Le niveau des résevoirs d'eau poursuit son augmentation grâce aux récentes précipitations tandis que les stocks de gaz continuent de baisser.

La situation n'a pas significativement évolué sur le front énergétique depuis la semaine dernière. EDF compte toujours plus d'un réacteur nucléaire sur trois à l'arrêt, plus précisément 19 sur les 56 infrastructures qui composent le parc français. Sur ces 19 réacteurs, 8 sont immobilisés pour des problèmes relatifs au phénomène de corrosion sous contrainte.

Le côté positif de la production d'électricité d'origine nucléaire est que la situation ne devrait a priori pas s'aggraver. En effet, l'énergéticien ne remet pas en cause son calendrier et maintient ses objectifs de production d'électricité pour l'année 2023, lesquels oscillent au sein d'une fourchette allant de 300 à 330 TWh. Cependant, si l'on regarde le calendrier de maintenance de l'année passée, EDF a toujours accumulé du retard, ce qui a largement contribué au niveau particulièrement faible de production d'électricité recensé en 2022, à 279 TWh. La prudence reste donc de mise sur les engagements de planning pour l'année en cours.

Trajectoires opposées entre l'eau et le gaz

Si l'immobilisme est de rigueur pour la filière nucléaire, les tendances s'accentuent en ce qui concerne les stocks gaziers et hydrauliques. Les premiers poursuivent leur baisse avec un taux de remplissage qui pointe désormais à 28%, bien loin du maximum technique observé il y a à peine quelques mois. Pas de panique pour autant puisque ce faible niveau s'inscrit dans la stratégie d'Engie qui continue de vider les réserves de gaz pour pouvoir les remplir à nouveau à partir du mois prochain et tout au long de l'été en prévision de l'été prochain.

En ce qui concerne les barrages, leurs niveaux continuent d'augmenter à la faveur des précipitations qui se sont abattues sur une partie de l'Hexagone au cours de la semaine passée. Remplis à 50% il y a 15 jours, ils l'étaient à 52% la semaine dernière et le sont désormais à 56%, soit un taux de remplissage supérieur de 5 points à la moyenne historiquement constatée à cette période de l'année.

Timothée Talbi