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Pétrole: la demande mondiale en légère hausse alors que les sanctions américaines planent sur les approvisionnements

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La croissance de la consommation de pétrole en 2024 devrait être légèrement moins morose que prévu, tirée par une demande mondiale dynamique au quatrième trimestre, pour atteindre 102,9 millions de barils par jour.

L'hiver froid a alimenté une légère hausse de la demande de pétrole des pays développés en 2024, tandis que les sanctions américaines contre la Russie et les nouvelles mesures potentielles contre l'Iran avec l'arrivée de Donald Trump pourraient restreindre les approvisionnements en brut, a déclaré l'AIE mercredi dans son rapport mensuel.

La croissance de la consommation de pétrole en 2024 devrait être légèrement moins morose que prévu, tirée par une demande mondiale dynamique au quatrième trimestre, pour atteindre 102,9 millions de barils par jour, soit une révision à la hausse de la croissance de 90.000 barils par jour.

"La baisse des prix du carburant, les températures froides dans l'hémisphère nord et l'abondance des matières premières pétrochimiques se sont combinées pour stimuler la consommation", explique l'AIE.

Ce vent d'optimisme devrait se poursuivre en 2025, avec une prévision de 104 millions de barils par jour, en croissance de 1,05 million de barils par jour par rapport à 2024. Mais ce rythme de croissance restera largement inférieur aux années 2022 et 2023, lorsque la demande augmentait de plus de 2 millions de barils par jour.

Baisse de la production nord-américaine

Du côté de l'offre, les sanctions américaines à l'encontre de la Russie "pourraient affecter les flux d'approvisionnement en pétrole", a averti l'AIE. "Les spéculations" sur le fait que "la nouvelle administration américaine pourrait adopter une position plus dure à l'égard des exportations pétrolières de l'Iran" et la baisse de la production en Amérique du Nord liée aux conditions météorologiques pourrait également contribuer à une diminution de l'approvisionnement en brut en 2025, a ajouté l'AIE.

Néanmoins, l'AIE estime que les stocks d'or noir, l'augmentation de la production des pays non-membres de l'OPEP+ et la potentielle fin des coupes de production de pétrole des pays de l'OPEP+ "devraient couvrir à la fois les perturbations potentielles de l'offre et la croissance attendue de la demande".

TT avec AFP