"On n'est pas très loin du carburant à 1,50 euro le litre": les prix à la pompe repartent à la baisse pendant les vacances de Pâques

Les vacanciers pourraient avoir une belle surprise pour leur départ ou à leur retour de congés en fonction de leur zone. Ces derniers jours, le cours du pétrole a connu des baisses significatives, les barils de West Texas Intermediate (WTI) puis de Brent de la mer du Nord tombant chacun sous le seuil symbolique des 60 dollars avant de repasser au-dessus. Ces évolutions sont directement liées aux rebondissements de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et notamment la Chine mais aussi aux discussions entre Washington et Téhéran autour du nucléaire.
Toujours est-il que le prix du baril de Brent, qui était remonté à près de 76 dollars, a reculé de plusieurs dollars la semaine dernière et que cette baisse va se traduire par une diminution de plusieurs centimes du prix des litres de sans plomb et de gazole dans les prochains jours.
D'après les données du ministère de la Transition écologique, le prix du SP95-E10 avait particulièrement augmenté au cours des trois dernières semaines pour s'établir juste en-dessous de 1,73 euro le litre. Le gazole avait quant à lui connu un rebond plus modeste pour atteindre à peine 1,63 euro le litre.
"Aujourd'hui on est aux alentours de 65 euros le baril, ça peut même descendre à 50", a estimé ce dimanche Michel-Edouard Leclerc sur BFMTV qui pense que le carburant à 1,50 euro le litre "c'est possible".
"On n'est pas très loin, je vois déjà la gazole à 1,58 euro et je pense qu'on va rester à ce niveau-là pendant deux-trois mois", affirme-t-il.
Déjà une forte baisse entre février et mars
Les prix des carburants avaient subi une hausse en moyenne de cinq centimes en tout début d'année, une conséquence de la remontée des cours des mondiaux du pétrole. Les cours du pétrole étaient alors notamment soutenus par les sanctions des Etats-Unis visant le commerce du pétrole russe, annoncées début janvier, qui obligaient l'Inde, la Chine et la Turquie à s'approvisionner plutôt au Moyen-Orient pour les contourner, et cette demande supplémentaire tendait à faire monter les prix.
Puis la tendance s'est globalement inversée au cours du mois de février sous l'effet d'un repli progressif du prix du baril de Brent sous les 75 dollars qui a généré une forte diminution des prix des carburants, aussi bien pour l'essence que le gazole. Plusieurs facteurs ont expliqué cette évolution à savoir une augmentation de l'offre américaine d'or noir mais aussi dans le périmètre de l'Opep alors que l'escalade de la guerre commerciale provoquait un ralentissement économique et réduisait donc la demande.