Nucléaire: EDF confirme la présence de corrosion sur trois réacteurs

L'annonce n'est pas une surprise mais elle confirme ce que beaucoup redoutaient. "La corrosion est maintenant confirmée sur trois réacteurs, Chooz 1, Civaux 1 et Penly 1" a indiqué Régis Clément, directeur adjoint de la division production nucléaire d’EDF, dans une conférence téléphonique retranscrite par l'Usine nouvelle.
Jusqu'à présent, l'énergéticien français parlait de "phénomène de corrosion" et attendait encore d'inspecter les circuits primaires pour confirmer les suspicions. C'est donc le cas.
Sur neuf autres réacteurs, "il faut encore faire des tests en laboratoires" prévient Régis Clément.
Cette analyse sera cruciale car, si les réacteurs touchés sont les plus récents et les plus puissants (de 1,3 à 1,5 MW), la confirmation de corrosion sur les réacteurs de 900 MW serait un problème encore plus complexe pour EDF puisque ces derniers représentent la majorité des réacteurs du parc. Les conclusions sont attendues courant mai.
Prévisions de production maintenues
Ensuite, c'est la décision de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur la stratégie à suivre qui arrivera à la fin du mois.
Toujours est-il que le parc nucléaire français tournera au ralenti en 2022 et 2023 pour permettre le contrôle de l'ensemble des réacteurs du territoire. Cette année, la production devrait s'établir entre 295 à 315 TWh. Un niveau au plus bas depuis 30 ans, dans un contexte de crise énergétique en Europe.
En 2023, EDF annonce une estimation de production entre 300 et 330 TWh. "Je confirme pleinement ces objectifs avec les mêmes réserves que nous avons déjà soulignées, car nous sommes encore dans une phase précoce de l'évaluation de notre situation en matière de corrosion" a indiqué le directeur financier Xavier Girre, dans des propos relayés par le site Montel.