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Nord Stream: la Suède bloque une zone autour des fuites pour enquêter

Bouillonnements en Mer Baltique après trois grandes fuites dans les gazoducs Nord Stream 1 et 2, le 27 septembre 2022

Bouillonnements en Mer Baltique après trois grandes fuites dans les gazoducs Nord Stream 1 et 2, le 27 septembre 2022 - HANDOUT / DANISH DEFENCE / AFP

Après l'apparition de fuites sur les gazoducs Nord Stream la semaine dernière, les autorités suédoises ont décidé de "bloquer la zone afin de mener une enquête de scène de crime".

La Suède a bloqué lundi l'accès à une zone de cinq milles marins dans le secteur des fuites des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, a annoncé le parquet chargé d'enquêter sur le sabotage présumé.

Afin de procéder à une enquête plus approfondie pour "sabotage aggravé", le bureau des procureurs a annoncé avoir décidé de "bloquer la zone afin de mener une enquête de scène de crime". Les fuites sur les gazoducs ont cessé ou considérablement chuté lundi, ouvrant la voie à une inspection de ceux endommagés.

"L'enquête continue, nous sommes à une étape intense", a déclaré le procureur Mats Ljungqvist.

Il a refusé de révéler le contenu de l'enquête menée par les autorités suédoises et pilotée par le service de renseignement du pays nordique, Säpo. "Je comprends l'intérêt considérable, mais nous sommes à un stade précoce de l'enquête", a-t-il justifié dans le communiqué.

Une zone de blocage sur 9,3 km

Selon les gardes-côtes suédois, chargés de la mise en place du blocage de la zone, cette dernière s'étend sur cinq milles nautiques (environ 9,3 kilomètres). Le blocage de la zone implique "l'interdiction de la navigation, l'ancrage, la plongée, la conduite de véhicules sous-marins ou l'élaboration de cartographie géophysique", ont-ils ajouté.

Lundi, les gardes-côtes suédois ont annoncé que les bouillonnements provoqués par les fuites de gaz avaient cessé au-dessus du gazoduc Nord Stream 1 mais qu'ils continuaient à faible intensité sur Nord Stream 2. Quatre vastes fuites libérant des milliers de tonnes de méthane ont touché depuis le début de la semaine dernière les deux gazoducs au large de l'île danoise de Bornholm.

Des explosions sous-marines équivalant "à des centaines de kilos" de TNT sont à l'origine des fuites et "toutes les informations disponibles indiquent que ces explosions sont la conséquence d'un acte délibéré", avaient indiqué la Suède et le Danemark dans un rapport officiel remis aux Nations-Unies.

Soupçonnée d'être à l'origine des fuites, la Russie avait contre-attaqué dès mercredi, pointant les Etats-Unis qui ont à leur tour nié toute responsabilité.

NLC avec AFP