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Energie

Le gouvernement compte sur le nouveau PDG d'EDF pour rétablir la production "dans les meilleurs délais"

"Le redressement des finances d'EDF passera en priorité par l'augmentation du volume de production", ont estimé les ministres de l'Economie et de la Transition énergétique.

Après une année 2022 marquée par une production d'électricité historiquement basse, le gouvernement a affirmé ce vendredi compter sur le PDG d'EDF Luc Rémont, et les salariés du groupe, pour "rétablir dans les meilleurs délais l'intégralité de la production électrique d'EDF".

"Le redressement des finances d'EDF passera en priorité par l'augmentation du volume de production", ont commenté le ministre de l'Economie Bruno Le Maire et la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher quelques minutes après l'annonce de résultats financiers annuels désastreux par l'électricien, auquel ils maintiennent néanmoins "toute confiance".

"Ils souhaitent que soit préparé le projet de nouveaux EPR décidé par le président de la République", déclarent-ils aussi, alors que le débat public obligatoire sur la construction de ces nouveaux réacteurs de nouvelle génération a récemment tourné court, estimant que les décisions politiques étaient de toute façon déjà prises.

17,9 milliards de perte

Le groupe, sur lequel l'Etat a lancé une OPA afin de faciliter la construction des six nouveaux réacteurs nucléaires réclamés par le président Emmanuel Macron, a fait état vendredi d'une lourde perte nette de 17,9 milliards d'euros en 2022, après avoir enregistré en 2021 un bénéfice de plus de 5 milliards d'euros. Il s'agit de l'une des plus lourdes pertes de l'histoire récente en France, derrière France Télecom (20,7 milliards) et Vivendi Universal (23,3 milliards) il y a vingt ans.

"Bruno Le Maire et Agnès Pannier-Runacher prennent note de la dégradation de la situation financière d'EDF, conséquence de la faiblesse de production de l'année 2022", ont réagi les deux ministres.

L'année 2022 a en effet été marquée par la mise à l'arrêt de nombreux réacteurs nucléaires, en raison d'opérations de maintenance programmées mais aussi de problèmes de corrosion. Résultat: en 2022, la disponibilité moyenne du parc de 56 réacteurs est tombée à 54% (contre 73% sur la période 2015-2019), faisant planer la menace de coupures électriques en plein hiver.

P.L. avec AFP