La consommation d'électricité a diminué de 8,1% la semaine dernière

Malgré une chute des températures durant le week-end, la consommation d'électricité est resté bien en-deçà de sa moyenne sur la période entre 2014 et 2019.

Les Français continuent de maintenir à la baisse leur consommation d'électricité. D'après les données du gestionnaire du réseau de transport d'électricité (RTE), cette consommation - retraitée des effets météorologiques et calendaires - a diminué de 8,1% la semaine dernière par rapport à la moyenne des cinq années pré-pandémiques.

A l'exception d'un pic à près de 82 GW lundi soir, journée qui laissait d'ailleurs planer la menace d'un premier signal Ecowatt orange en cette période hivernale, et d'un petit rappel le lendemain, la consommation d'électricité n'a pas dépassé les 80 GW.

Au contraire, elle n'a cessé de décroître de jour en jour avec un pic de consommation à seulement 72 GW le dimanche 18 décembre en fin de matinée. Pour rappel, le week-end avait été particulièrement frais à travers l'Hexagone à l'image des températures qui étaient restées dans le négatif sur toute la journée de samedi. En revanche, il est à noter que cette baisse de la consommation hebdomadaire est un peu moins forte que sur la semaine précédente où elle flirtait avec les 10%, à 9,7%, toujours par rapport à la moyenne sur la période 2014-2019. A l'échelle mensuelle, la baisse de la consommation d'électricité atteint 9%.

Les secteurs résidentiel et tertiaire se rapprochent de l'industrie

RTE a publié hier ses perspectives pour le système électrique durant cet hiver 2022-2023. Le gestionnaire du réseau de transport d'électricité a notamment revu ses prévisions pour le mois de janvier, faisant passer le risque de coupures d'élevé à moyen avec un maximum de trois signaux Ecowatt rouge activés sur le mois prochain.

On apprend également dans cette mise à jour que l'ensemble des secteurs est désormais concerné par la baisse de la consommation d'électricité. Le secteur industriel fait toujours figure de bon élève avec une baisse mensuelle de 12% par rapport à la période 2014-2019 mais les secteurs résidentiel et tertiaire, longtemps à la traîne, prennent aussi part à cette tendance avec une diminution de l'ordre de 7%.

Timothée Talbi