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Energie: le Royaume-Uni envisage le pire, comme des coupures d’électricité d’une semaine

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La crise énergétique pousse les autorités britanniques, très dépendantes des importations, à se préparer au pire.

Un scénario noir. Selon des informations du Guardian, les autorités britanniques se préparent à un hiver compliqué sur le volet énergétique - avec une facture en hausse de 50% en moyenne sur l'électricité - et anticipent le pire, en testant divers scénarios. Dont certains très durs. Dans un modèle baptisé "scénario catastrophe raisonnable", elles envisagent des coupures de courant longues d'une semaine.

"Tous les secteurs seraient gravement perturbés, notamment les communications, les réseaux de transport, l'approvisionnement en énergie, en nourriture et en eau", explique un document interne consulté par le Guardian.

Des prévisions très pessimistes

Les priorités en cas d'un tel évènement seraient l'accès à la nourriture, à l'eau et au logement pour les populations les plus agées et les plus jeunes, ainsi que pour les soignants.

Les prévisions sont bien plus pessimistes que celles établies par le réseau national d'électricité britannique. Ce dernier expliquait que des coupures de trois heures pourraient advenir, dans le pire des cas, sur le territoire britannique. Elles seraient réparties équitablement dans le pays, et se produirait tous les jours; la fréquence de leur occurence dépendant elle de la sévérité des problèmes d'approvisionnement.

Dans l'éventualité d'une coupure, habitants et entreprises seraient mis au courant 24 heures en avance. Au-delà d'une semaine d'arrêt, un accord entre Ofgem, le régulateur de l'énergie, et le réseau national, prévoit que le courant doit être restauré.

Etat hostile ou inondation

Le programme Yarrow - nom du programme regroupant les modélisations, actuellement testé par le gouvernement - émet plusieurs hypothèses et cas de figures pouvant mener à des coupures d'ampleur: des inondations endommageant des infrastructures stratégiques, la tombée de la foudre sur une installation, ou encore une attaque d'un Etat hostile sur des câbles sous-marins, alors que la Russie accuse le Royaume-Uni d'avoir saboté le gazoduc Nord Stream.

Le plan date donc d'avant la crise énergétique provoquée par l'invasion de l'Ukraine, mais a pris une importance nouvelle avec la flambée des prix de l'énergie et les difficultés d'approvisionnement en gaz et en électricité - le Royaume-Uni demeurant très dépendant de la France et de son parc nucléaire, aujourd'hui en difficulté.

VG