Emmanuelle Wargon se veut rassurante sur la fin du tarif réglementé du gaz

La perspective de la fin du tarif réglementé du gaz le 30 juin combinée à la fin du bouclier tarifaire angoisse de plus en plus les Français. Que va-t-il se passer sur les factures, quel fournisseur choisir? Les questions et surtout les zones d'ombre sont encore nombreuses.
Sur Franceinfo ce samedi, Emmanuelle Wargon, présidente de la CRE, la Commission de régulation de l'énergie, s'est voulue rassurante.
Elle souligne d'abord que "les prix ont beaucoup baissé. Donc pour le gaz, on retrouve les prix d'avant la mise en place du bouclier d'avant octobre 2021, 40 euros du MWh, c'est plus que ce qu'on a eu dans une période historique mais ça revient dans des niveaux normaux. Ça veut dire que les factures se stabiliseront en dessous du niveau du bouclier".
Le tarif réglementé du gaz "n'est pas particulièrement protecteur"
Emmanuelle Wargon rappelle par ailleurs que ce fameux tarif réglementé du gaz, "change tous les mois de toutes façon. En 2021 avant le bouclier, le tarif réglementé du gaz a fait +51% entre le 1er janvier 2021 et le 1er octobre 2021 donc ça montre bien que ce tarif lui-même n'est pas particulièrement protecteur".
"Je voudrais dire aux consommateurs: ça va bien se passer parce que on a des mesures de continuité qui font que ce n'est pas un couperet", souligne la responsable.
Et d'expliquer les différents scénarios: "on a des consommateurs dans deux situations. La première, c'est ceux qui sont vraiment dans un contrat vraiment tarif réglementé du gaz. Ceux-là c'est le moment commencer à choisir un nouveau contrat. Mais s'ils ne le font pas, ils basculeront dans une offre qui va beaucoup ressembler au tarif actuel".
"Et puis, vous avez les consommateurs qui sont dans une offre de marché mais dont l'offre est elle même indexée sur le tarif réglementé du gaz et là leurs fournisseurs leur proposeront également une offre dans la continuité", ajoute-t-elle.
"Pas d'urgence"
Pour autant, le problème pour les consommateurs est de comparer. Comment choisir aujourd'hui telle ou telle offre sans savoir précisément quels seront les tarifs de marché dans plusieurs mois?
"Dans les deux cas, c'est le moment de regarder les offres des fournisseurs, mais il n'y a pas d'urgence", assure la responsable.
"A partir de mi-mai, la CRE publiera un prix indicatif de référence avec le prix de l'abonnement et le prix du kilowatt-heure pour permettre aux Français de comparer, d'avoir un point de repère quand ils regardent les différentes offres".
Avec la baisse observée des tarifs, "les fournisseurs vont proposer à nouveaux des offres à prix fixes plus protectrices", explique Emmanuelle Wargon, "et là vous signez pour un an ou deux ans et vous n'avez plus de risque car vous savez combien vous paierez, c'est une autre manière de se protéger".