Émeutes en Nouvelle-Calédonie: le Medef craint une "catastrophe" pour l'économie de l'archipel

Sur BFM Business, la présidente du Medef Nouvelle-Calédonie déplore que les entreprises soient les "victimes collatérales" des violences urbaines commises sur l'archipel. Elle réclame des initiatives politiques "pour faire avancer ce débat" obtenir "le retour au calme et à la paix".

"La situation n'est pas du tout stabilisée". Invitée sur BFM Business ce jeudi, la présidente du Medef Nouvelle-Calédonie, Mimsy Daly, a partagé son inquiétude alors que l'archipel est secoué par la fronde indépendantiste contre une réforme électorale votée par le Parlement.

"Pour l'instant, nous ne voyons pas d'amélioration sur le front des entreprises. Il y a toujours des assauts dans plusieurs quartiers avec des volontés de pillage et de destruction", a-t-elle déclaré.

Si Mimsy Daly juge qu'"il est encore un peu tôt pour faire le bilan", elle estime à plusieurs "centaines de millions d'euros" les dégâts sur place et anticipe la perte de "1.500 emplois à très court terme" sur l'archipel, sans compter "les effets en cascade que cette situation va produire". "C'est une situation totalement inédite pour la Nouvelle-Calédonie et à l'échelle de notre économie, c'est une catastrophe", a-t-elle ajouté.

Quelle est la situation économique en Nouvelle-Calédonie?

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"Victimes collatérales"

Mimsy Daly déplore que les entreprises sur place fassent "les frais d'un débat politique qui peine à aboutir". "Nous espérons sincèrement que toutes les initiatives prises pour faire avancer ce débat permettront le retour au calme et à la paix. Nous, c’est tout ce qu’on attend. Les entreprises ne font pas politique mais aujourd’hui elles sont les victimes collatérales d’une situation qui les dépasse totalement. C’est inacceptable et cela doit cesser".

L'économie de Nouvelle-Calédonie pourra-t-elle se relever de cette situation? "Tout dépendra de la capacité de nos politiques à trouver une voie de dialogue et à donner des perspectives", a poursuivi la présidente du Medef sur l'archipel. Selon elle, la Nouvelle-Calédonie a "un potentiel énorme, une place stratégique dans le Pacifique-Sud et des ressources minières extrêmement importantes", mais "aujourd'hui il y a besoin de visibilité, de perspectives politiques et clairement, c'est cela qui doit se discuter dans les jours qui viennent à Paris". "Mais à très court terme, ce qui nous préoccupe, c'est notre sécurité", a conclu Mimsy Daly.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco