BFM Business
Défense

Trump devait réexaminer le "contrat du siècle" des sous-marins australiens perdus par la France: mauvaise nouvelle, il devrait confirmer le contrat signé sous Biden

Le programme de sous-marins à propulsion nucléaire lancé en mars par les Etats-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni dynamise les performances de BAE Systems

Le programme de sous-marins à propulsion nucléaire lancé en mars par les Etats-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni dynamise les performances de BAE Systems - BAE Systems

Après avoir annoncé le réexamen de l'alliance Aukus en juin, les États-Unis seraient sur le point de confirmer l'accord passé avec le Royaume-Uni et l'Australie.

Quatre ans après avoir rompu son contrat pour l'acquisition de 12 sous-marins conventionnels français, l’Australie attend toujours avec impatience la concrétisation de l’alliance Aukus nouée avec les États-Unis et le Royaume-Uni.

En juin dernier, l'administration Trump avait informé Canberra et Londres qu'elle réexaminerait le projet sur fond d'inquiétudes croissantes sur la capacité des États-Unis à honorer leurs engagements. À commencer par la fourniture à l'Australie à partir de 2032 de trois à cinq sous-marins américains à propulsion nucléaire de classe Virginia.

Mais selon le journal japonais Nikkei Asia, le Pentagone serait finalement sur le point de valider ce programme qui représente un investissement pour l’Australie de 368 milliards de dollars australiens (207 milliards d’euros) sur trois décennies. L’examen devrait en effet être terminé avant une rencontre prévue le 20 octobre entre Donald Trump et le Premier ministre australien Anthony Albanese.

L'Australie confiante

Si un responsable américain n’a pas confirmé l’information, affirmant simplement que le contrat "est toujours à l’étude", la confiance règne côté australien: "Nous savons qu’Aukus est dans l’intérêt de l’Australie, du Royaume-Uni et des États-Unis. Il s’agit d’un partenariat qui sert les intérêts des trois nations et qui renforcera considérablement la paix et la sécurité dans notre région", a déclaré Anthony Albanse.

Le ministre australien de la Défense, Richard Marles, a lui assuré qu’"Aukus est en train de se concrétiser, cela ne fait aucun doute".

"J'ai répété à maintes reprises que le projet Aukus se déroule bien, il progresse à un rythme soutenu, il atteint tous les objectifs fixés et nous sommes convaincus que ce sera la voie à suivre pour que l'Australie acquière ses futures capacités sous-marines", a-t-il ajouté.

Le réexamen de l’alliance visait à évaluer sa compatibilité avec la doctrine trumpienne "America First", les chantiers navals aux États-Unis éprouvant déjà des difficultés à répondre aux besoins de la marine américaine. Selon le Guardian, Washington a également profité de ce réexamen pour obtenir des éclaircissements sur la manière dont réagirait Canberra en cas de confrontation entre les États-Unis et la Chine au sujet de Taïwan.

Une fois les sous-marins américains réceptionnés, l’Australie devra fabriquer ses propres sous-marins à propulsion nucléaire avec l’aide du Royaume-Uni. Pour ce faire, Canberra a annoncé mi-septembre un investissement de 12 milliards de dollars australiens (6,8 milliards d’euros) pour moderniser son chantier naval d’Henderson situé près de Perth.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco