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Défense

L'Italien Leonardo veut une place dans le char du futur, malgré l'échec des discussions avec KNDS

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Malgré l'échec des négociations sur une alliance avec KNDS, l'Italien Leonardo veut toujours participer au programme franco-allemand MGCS de futur char de combat.

Le géant italien de l'aéronautique et de la défense Leonardo compte bien participer au programme franco-allemand MGCS de futur char de combat, malgré l'échec des négociations sur une alliance avec le groupe KNDS, a affirmé mardi son codirecteur général.

"Nous voulons être un partenaire dans le MGCS et voulons l'être avec la dignité qui convient", a affirmé Lorenzo Mariani à l'occasion du salon de défense Eurosatory qui se tient au nord de Paris jusqu'à vendredi.

Leonardo avait entamé des discussions avec le groupe franco-allemand KNDS en décembre pour travailler ensemble à la fourniture à Rome de 133 chars Leopard 2A8 et à un véhicule de combat d'infanterie, augurant d'une participation au programme MGCS dans lequel l'Italie a rang d'observateur. Le Leopard est produit par la branche allemande de KNDS, en partenariat avec Rheinmetall.

"Partir du bon pied"

"Nous n'avons pas été en mesure de conclure cet accord avec KNDS à temps sur le partage du travail" pour le char de combat, a regretté M. Mariani, rappelant que l'industrie italienne avait besoin d'avoir la main sur certaines parties du programme pour répondre aux besoins spécifiques de l'armée italienne dans la durée.

Pour réfléchir à un rôle de Leonardo dans MGCS, "nous devons partir du bon pied maintenant et fournir des chars de combat et des véhicules blindés légers modernes, performants et abordables, dans les délais impartis", a martelé Lorenzo Mariani.

Leonardo, présent dans l'aéronautique et l'électronique de défense, a intégré en 2015 dans son portefeuille Oto Melara, le constructeur historique des chars et blindés italiens.

Le groupe, qui mène par ailleurs des discussions en vue d'un éventuel rapprochement avec Iveco Defense Vehicles, dit continuer de privilégier une "collaboration" pour les besoins italiens de chars de combat et de véhicule d'infanterie.

"Il y a plusieurs solutions sur le marché, certaines sont plus ouvertes à une personnalisation (au besoin italien), d'autres davantage sur étagère", a-t-il indiqué sans plus de précision sur l'identité de potentiels partenaires.

"Dans tous les cas, une collaboration reste très importante pour réduire les délais, contrôler les coûts et garantir à notre armée et aux armées européennes ce qu'il y a de mieux en la matière", selon lui.

PS avec AFP